News from Batti 20060509
Le 09/05/06
Niveau 2
Chers tous,
Et comme d’habitude, j’espère que tout mon petit monde se porte bien en ce début de joli mois de Mai où il fait bon faire ce qui nous plait.
Alors comme vous pouvez le constater, nous sommes redescendus à un niveau 2 mais reste à savoir pour combien de temps…
En effet, les pourparlers pour la paix ne sont toujours pas à l’ordre du jour (bien au contraire) et nous sentons quand même un certain durcissement bien qu’en apparence, cela reste tranquille. Le calme avant la tempête qui se manifeste ici par une diminution manifeste des messages de sécurité mais parallèlement les check points volants se multiplient voire même se renforcent dans la ville.
Mais aujourd’hui, je ne vous parlerai pas de mon quotidien mais plutôt de mes impressions sur ma petite vie ici, sachant que cela se limite à Batticaloa.
Sri Lanka, petite ile au milieu de l’océan et pourtant, à mes yeux, le juste milieu de l’Asie entre le monde arabe et le monde sino asiatique. Je trouve deux inspirations ici. Certaines musiques rappellent étrangement les rythmes iraniens tout comme certains mouvements de danse proches des déhanchements des contes des mille et une nuits. Paradoxalement, les hommes portent souvent le sarong comme en Thaïlande et les curry de Mrs Silvester ont quelque chose de commun avec ceux de ma douce Peepee, notre cuisinière karen dans les camps de réfugiés en Thaïlande. Comme si le Sri Lanka se trouvait au carrefour de la culture asiatique, en mélangeant joyeusement un de ci avec un peu de ça pour se faire sien.
Par contre, je dois dire que je me laisse aussi surprendre par certaines spécificités locales. En commençant par les corbeaux…
Des corbeaux ? Oh oui, aussi costauds que ceux qui gardent les joyaux de la couronne en Angleterre. Vestige de la colonie britannique ? Allez savoir… Tout ce que je sais c’est qu’ils sont gros, bruyants et que surtout, ils aiment se regrouper sur les fils électriques en croassant. Lorsqu’ils se mettent à s’envoler tous ensemble dans un boucan du feu de dieu, on se croirait presque dans un remake des « oiseaux » d’Alfred Hitchcock.
Et puis nous avons aussi les vaches et les veaux qui semblent mener la belle vie dans les rues de la ville, bien que j’ai pu comprendre qu’ils ne sont pas sacrés pour autant… vous ajoutez à cela les chiens et les chats errants, et nous voilà avec une jolie et hétéroclite tribu, sillonnant les rues et le ciel de la vie. Moi qui rêvais secrètement de voir des éléphants et des singes à chaque coin de rue, c’est raté !
Au milieu de ce joyeux bordel, les sri lankais ne sont pas très pro écologie et ne cherchez pas de poubelles publiques, si vous avez un truc à jeter, faites le dans la rue. Donc, les rues des villes sont dégueulasses et servent bien sûr de repères gastronomiques pour les animaux de la ville. Personnellement, j’ai encore beaucoup de mal avec le concept.
Le 13/05/06
Depuis hier, nous sommes en week-end de trois jours car comme chaque mois, ils célèbrent la pleine lune et là il se trouve que cela tombe pour le week-end.
Hier soir donc, avec des expatriés, nous sommes allés sur la plage, profiter de la pleine lune, allongés sur des nattes. Et le plus terrible n’est autre que le plongeon dans l’eau à minuit et de rentrer dans l’océan comme dans un bain tellement l’eau et l’air sont chauds. Et dieu sait que je suis frileuse ! Bref, il est assez difficile, sous un clair de lune radieux, d’imaginer que cette mer tranquille dans laquelle nous barbotons joyeusement ait pu faire autant de victimes. En effet, depuis 18 mois, la ville a eu le temps de nettoyer les traces du tsunami et en dehors de quelques ruines ça et là, on ne pourrait pas imaginer qu’une telle catastrophe ait eu lieu.
Bon allez ce n’est pas le tout mes petits loups, mais si je veux profiter du barbecue sur la plage ce soir, il va falloir que je me fasse violence et que je me plonge, en ce samedi, dans des joyeusetés telles que les nouveaux protocoles d’accord avec les partenaires, le rapport bi mensuel, etc.
Parce que ce n’est pas parce que je prends le temps de m’amuser sur la plage le soir qu’il faut que j’en oublie l’essentiel…
Je vous embrasse fort mes loulous
Audrey
Niveau 2
Chers tous,
Et comme d’habitude, j’espère que tout mon petit monde se porte bien en ce début de joli mois de Mai où il fait bon faire ce qui nous plait.
Alors comme vous pouvez le constater, nous sommes redescendus à un niveau 2 mais reste à savoir pour combien de temps…
En effet, les pourparlers pour la paix ne sont toujours pas à l’ordre du jour (bien au contraire) et nous sentons quand même un certain durcissement bien qu’en apparence, cela reste tranquille. Le calme avant la tempête qui se manifeste ici par une diminution manifeste des messages de sécurité mais parallèlement les check points volants se multiplient voire même se renforcent dans la ville.
Mais aujourd’hui, je ne vous parlerai pas de mon quotidien mais plutôt de mes impressions sur ma petite vie ici, sachant que cela se limite à Batticaloa.
Sri Lanka, petite ile au milieu de l’océan et pourtant, à mes yeux, le juste milieu de l’Asie entre le monde arabe et le monde sino asiatique. Je trouve deux inspirations ici. Certaines musiques rappellent étrangement les rythmes iraniens tout comme certains mouvements de danse proches des déhanchements des contes des mille et une nuits. Paradoxalement, les hommes portent souvent le sarong comme en Thaïlande et les curry de Mrs Silvester ont quelque chose de commun avec ceux de ma douce Peepee, notre cuisinière karen dans les camps de réfugiés en Thaïlande. Comme si le Sri Lanka se trouvait au carrefour de la culture asiatique, en mélangeant joyeusement un de ci avec un peu de ça pour se faire sien.
Par contre, je dois dire que je me laisse aussi surprendre par certaines spécificités locales. En commençant par les corbeaux…
Des corbeaux ? Oh oui, aussi costauds que ceux qui gardent les joyaux de la couronne en Angleterre. Vestige de la colonie britannique ? Allez savoir… Tout ce que je sais c’est qu’ils sont gros, bruyants et que surtout, ils aiment se regrouper sur les fils électriques en croassant. Lorsqu’ils se mettent à s’envoler tous ensemble dans un boucan du feu de dieu, on se croirait presque dans un remake des « oiseaux » d’Alfred Hitchcock.
Et puis nous avons aussi les vaches et les veaux qui semblent mener la belle vie dans les rues de la ville, bien que j’ai pu comprendre qu’ils ne sont pas sacrés pour autant… vous ajoutez à cela les chiens et les chats errants, et nous voilà avec une jolie et hétéroclite tribu, sillonnant les rues et le ciel de la vie. Moi qui rêvais secrètement de voir des éléphants et des singes à chaque coin de rue, c’est raté !
Au milieu de ce joyeux bordel, les sri lankais ne sont pas très pro écologie et ne cherchez pas de poubelles publiques, si vous avez un truc à jeter, faites le dans la rue. Donc, les rues des villes sont dégueulasses et servent bien sûr de repères gastronomiques pour les animaux de la ville. Personnellement, j’ai encore beaucoup de mal avec le concept.
Le 13/05/06
Depuis hier, nous sommes en week-end de trois jours car comme chaque mois, ils célèbrent la pleine lune et là il se trouve que cela tombe pour le week-end.
Hier soir donc, avec des expatriés, nous sommes allés sur la plage, profiter de la pleine lune, allongés sur des nattes. Et le plus terrible n’est autre que le plongeon dans l’eau à minuit et de rentrer dans l’océan comme dans un bain tellement l’eau et l’air sont chauds. Et dieu sait que je suis frileuse ! Bref, il est assez difficile, sous un clair de lune radieux, d’imaginer que cette mer tranquille dans laquelle nous barbotons joyeusement ait pu faire autant de victimes. En effet, depuis 18 mois, la ville a eu le temps de nettoyer les traces du tsunami et en dehors de quelques ruines ça et là, on ne pourrait pas imaginer qu’une telle catastrophe ait eu lieu.
Bon allez ce n’est pas le tout mes petits loups, mais si je veux profiter du barbecue sur la plage ce soir, il va falloir que je me fasse violence et que je me plonge, en ce samedi, dans des joyeusetés telles que les nouveaux protocoles d’accord avec les partenaires, le rapport bi mensuel, etc.
Parce que ce n’est pas parce que je prends le temps de m’amuser sur la plage le soir qu’il faut que j’en oublie l’essentiel…
Je vous embrasse fort mes loulous
Audrey
2 Comments:
Bonjour Audrey, heureux d'avoir des nouvelles fraîches. Nous avons l'impression que malgré les problèmes du pays, tu as de quoi découvrir et en ce qui me concerne, je suis comme toi, la voirie inexistante me dérangerait beaucoup. Autre pays, autre moeurs. Ta description de la ville et surtout de ses habitants nous donne l'impression d'être près de toi. Gros bisous de Michèle et Gabriel
Enfin je te laisse un petit mot sur ton blog ma chérie.
Continue à nous faire partager ta vie, cela nous fait du bien de nous évader de notre morosité parisienne. Je t'embrasse très fort. Ta soeur qui t'aime
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