samedi, juillet 08, 2006

Un deux juillet 2006

Le 2/07/06

Coucou mes petits loups,

Je suis désolée de voir à quel point mes écrits se font rares mais je me rends compte que je suis prise dans la spirale du travail et que je ne vois pas le temps passer. Déjà plus de trois mois que je suis ici au Sri Lanka et j’ai encore du mal à le réaliser. En tout cas, j’espère que tout va bien pour vous et que pour ceux qui auront la chance de me voir fin Juillet, vous prenez les forces nécessaires pour m’accueillir comme il se doit (hihi).

Rapidement, ici, la situation géopolitique est toujours la même et nous nous faisons au rythme du niveau 3 sous lequel nous sommes toujours. Cela ne nous empêche pas de suivre la coupe du monde, avec la victoire de la France hier contre le Brésil (ce qui nous emmène tard dans la nuit) et de poursuivre tant bien que mal nos activités. Dans l’ensemble, je dirai que cela tourne plus tôt bien compte tenu de la situation.

Mais aujourd’hui, je vais prendre le temps de vous parler un peu plus du programme sur lequel je travaille. Alors, comme je vous l’avais dit, Terre des hommes est une organisation tournée vers les enfants. Pour cela, ici, nous avons ouvert tout le long de la côte des centres récréatifs pour que nos petits bouts de chou puissent venir jouer l’après-midi après l’école et donc, prendre le temps d’être un enfant. Transversalement au psychosocial (à savoir le jeu pour les enfants), nous avons un volet protection. Concrètement comment cela marche ?

Et bien, nous avons ouvert des centres au sein des communautés dite affectées par le Tsunami. Ces centres tournent grâce aux animateurs, recrutés dans les communautés.sur chaque centre, nous avons un travailleur social qui fait des visites à domicile aux enfants qui ont été identifiés comme ayant des besoins et il fait le lien entre Terre des Hommes et la communauté. Selon nos catégories de protection, allant de l’aide pour retrouver le certificat de naissance (emporté par le Tsunami) aux cas d’abus sexuels ou de maltraitance, nous avons des Field Protection Officers qui assurent le suivi des cas sensibles. Donc pour résumer, les animateurs et les travailleurs sociaux font du repérage d’enfants en difficulté et en fonction de la gravité de la situation, le suivi se fait soit par eux soit par les Field protection officers. Il n’existe qu’une seule catégorie pour laquelle nous n’intervenons pas directement et pour laquelle nous faisons une référence directe à l’UNICEF, ce sont les cas de rapt d’enfants par les différentes factions. Cela est trop dangereux pour le staff et de toutes façons nous n’avons ni les compétences ni les reins suffisamment solides pour suivre cette délicate problématique. Mais pour tout le reste, le staff ici travaille vraiment dans le respect des droits de l’enfant et dans le meilleur intérêt de l’enfant. Voilà notre volet protection, on prend les enfants en charge, on tente de faire bouger les autorités compétentes, on s’assure que tout le monde fait son travail correctement pour l’enfant. Au sein des communautés, le staff organise des séances de sensibilisation sur les droits de l’enfant et comme cela fut le cas au mois de juin, des manifestations sur des thèmes précis sont organisées pour renforcer ce travail de sensibilisation.

Parmi tout ce beau monde, nous avons aussi une équipe d’Activities specialists, à savoir des personnes avec un talent certain qui forment les animateurs sur cette discipline et qui montent des activités avec les enfants. En vrac, nous avons de représenter : le sport, la danse traditionnelle, l’éducation à la santé, la musique et les arts (dessins, sculptures, etc.) et le théâtre. Cette petite équipe, un peu électron libre au sein de la structure, nous met quand même une belle pulsion de vie au sein des centres et des bureaux, affichant posters, dessins, fleurs en plastique et tout le tralala.

D’ailleurs, la spécialiste danse aimerait bien me donner des leçons et surtout me revêtir du costume traditionnel pour une séance de photos. Hum je dois reconnaitre que l’idée me tente beaucoup…

Sinon, et bien, nous devrions déménager la semaine prochaine dans notre nouvelle maison, et pour ma part, je vais accueillir un photographe, envoyé par Tdh, une dizaine de jours pour faire des photos des enfants et des centres. Au milieu de tout ça, j’essaye de finaliser avec l’équipe psychosociale l’évaluation des centres en vue de la rédaction du prochain proposal, de suivre tant bien que mal les cas de protection tout en gardant le sourire. Un membre de l’équipe protection m’a fait un gentil compliment l’autre jour me disant que j’étais toujours cool quand il venait dans mon bureau… heureusement qu’il ne me voit pas dans ce même bureau, pestant à tout va, une fois que le staff a fini sa journée.

Voilà, dans trois petites semaines, je suis en France et j’avoue que j’ai bien hâte de souffler un peu, de me faire chouchouter par tout le monde et de pouvoir à loisir câliner mon chat avant de repartir pour un trimestre de folie avec pour commencer la seconde partie de notre étude sur l’impact du programme sur les enfants et ensuite stratégie 2007…

Allez mes petits loups, je vous embrasse fort et je vous dis pour certains, à tout bientôt

Audrey

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Bonjour chère Audrey, toujours heureux d'avoir de tes nouvelles, je voisn que tu as un sacré "pain sur la planche" et que le temps passe vite malgré ces menaces constantes.. Une habitude à prendre je suppose. Nous sommes épatés de savoir que tu as suivi le match de l'équipe de France. Alors, peut-être, ce soir pour nous ....On dirait que rien d'autre n'est interessant sur le globe. Enfin, Gabriel et moi t'embrassons très fort Michèle

7:27 PM  

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