vendredi, septembre 15, 2006

BATTICALOA 13-09-2006

Le 13/09/06

Coucou mes petits loups,

Le temps est venu de vous narrer la suite de mes petites aventures non sans espérer que tout va bien pour vous, quelque soit votre location dans ce vaste monde.

La situation sur Batticaloa reste tendue mais nous avons pu presque reprendre toutes nos activités. Seules les zones contrôlées par le LTTE (zones dites unclear) restent fermées par l’armée et seules les grosses organisations comme les UN ou le CICR peuvent y assurer un couloir humanitaire. Nous sommes sur le point d’obtenir nos permis de travail après deux mois de feuilleton à rebondissements, ces permis ne nous autoriseront pas à entrer dans les zones unclear. Mais au moins sur la côte, nous allons pouvoir continuer nos activités.

ACF a pris la décision de rester au Sri Lanka mais minimise son intervention (les bureaux de Trincomalee et Batticaloa vont fermer), se recentrant plus sur l’urgence première, celle des déplacés dont le nombre augmente tous les jours. Un déplacé, contrairement à un réfugié, est une personne qui fuit une partie de son pays sans pourtant le quitter.

Du côté de Tdh, nous avons pu lancer l’étude, après le départ de la consultante. Et si tout se passe bien, nous devrions atteindre les 200 enfants interrogés, ce qui nous sauve ce projet, puisqu’il s’agissait en Août de faire la seconde partie de l’étude pour un résultat comparatif. Est-ce que les programmes psychosociaux, tels que développés ici, agissent sur le bien être des enfants ? Vaste question, n’est ce pas ?

Par ailleurs, nous rentrons dans la dernière ligne droite de ce programme et après quelques intenses journées et soirées devant l’ordinateur, nous venons de soumettre le proposal pour les deux ans à venir. Nous allons faire sur les deux prochaines années un hand over des centres dans les communautés dans lesquelles nous sommes implantés. Pour se faire, nous allons renforcer la structure des centres pour les rendre semi permanents et un architecte italien s’est fait un chouette plaisir à nous en dessiner les plans. Nous nous penchons sur le projet des Happy Houses, avec un mur libre pour l’expression des enfants. Mais la construction ne commencera pas avant l’année prochaine, car ici, nous allons bientôt rentrer dans la saison des pluies.

Pour le moment donc, nous préparons les quatre derniers mois du programme pour être prêts quand commencera le suivant. Basiquement, nous allons former les assistants de programme à devenir programme managers puisque nous allons réduire de beaucoup l’équipe expatriée à partir de février. Donc nous allons organiser des trainings et des rencontres inter département pour leur apprendre tous les rouages du métier (hihi). Ils vont découvrir les joies des budgets, de leur suivi, des ressources humaines, ils vont apprendre à devoir dire non au staff et planifier les activités dans le respect du programme.

Sinon, je suis partie pour un long week-end de quatre jours un peu plus dans le sud de Batticaloa dans un lieu dit réputé pour les surfeurs (Arugambay). Bon alors il est vrai que nous avions un petit hôtel super sympa sur le bord de plage, divisé en bungalows. Mais votre bibi nationale joue encore de malchance. A peine arrivée sur place, les vagues énormes ont eu vite fait de me retourner comme un vulgaire vêtement dans le tambour de la machine à laver ! De plus, bien qu’ayant badigeonné mon corps d’écran total (truc soit disant super résistant, spécial peau d’enfant), et malgré une faible exposition de ma part, je me suis retrouvée avec des coups de soleil du feu de dieu. Nous avons ensuite eu de la pluie, de l’orage et des minis tempêtes de sable, ce qui nous poussait à nous lover sous le patio de l’hôtel. J’ai donc passé le plus clair de mon temps à papoter avec ma collègue, à me plonger avec délice dans un bon gros bouquin et à manger. Heureusement, le soir venu, pour contrecarrer cette malchance, nous avons vu les expatriés de Sport Sans Frontières en fin de mission et cela fut un enchaînement de papote, de tentative de bain de minuit (et hop, re machine à laver) et de fous rire. Donc dans l’ensemble, malgré une ville quasi désertée par les touristes (il n’y avait que nous dans l’hôtel), nous avons pu nous déconnecter et nous vider la tête et le corps des pressions accumulées, les semaines précédentes.

Cela m’a fait tellement du bien, que je suis déjà en train de réfléchir à mon prochain Poya Day (qui tombera un vendredi) pour partir un peu et changer d’air !

Deux personnes du siège sont arrivées cette semaine pour une dizaine de jours afin de faire un point sur les programmes, alors cette petite escapade nous a permis d’être plus reposé pour les accueillir.

Bon mes petits loups, ce n’est pas le tout, mais il faut que je vous laisse.

Je vous fais à tous de gros bisous.

Audrey

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Un petit coucou pour te dire que nous suivons tes périgrinations de très près, prends bien soin de toi et lurtout gare aux vagues de l'océan indien, je les ai vues en Afrique du Sud, elles sont très violentes. Bon courage et très gros bisous. Michèle et Gabriel

2:23 PM  
Anonymous Anonyme said...

Comme te l'a si bien dit Gabriel attention à la machine à laver grandeur nature. Je suis via leur blog l'aventure de tes amis z'immigrant, c'est super ce qu'ils font. Tout comme tes lettre c'est très agréable e les lire, ils ont beaucoup d'humour et je crois qu'il en faut pour se lancer dans cette aventure.
Prends bien soin de toi. Bisous.
MartineJ

5:06 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je suis contente que tu passes (aussi) du bon temps, t'as pas pris de photos ??

Tu sais que j'ai révé de toi il y a qq nuits, tu étais heureuse....

Voilà ma douce énormes becs du boutte du monde...

11:32 PM  

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