BREAKING NEWS
Le 27/01/07
Coucou mes petits loups,
Je suis impardonnable, mes lettres hebdomadaires deviennent des missives bimensuelles pour presque finir en mensuelles. Mais cela ne veut pas dire que je ne pense pas à vous mais je suis débordée... Non plus sérieusement, en fait, mon ordinateur portable a eu la bonne idée de rendre son dernier souffle quelques semaines plutôt par un lundi après midi de Hartal alors que j’étais coincée à la maison pour des raisons de sécurité. Mon ordi avait ronronné sans aucun problème tout le week-end et puis là, tout d’un coup, il me dit qu’il ne reconnaît plus mon disque dur... Ben, comment se fait-il ?
En bonne informaticienne que je suis (et voyez-y toute l’ironie du monde), je décide d’éteindre ce maudit appareil, de lui laisser un peu de répit, pensant naïvement, qu’il repartirait de plus belle ! Et là, ô désastre, quand je rallume l’animal, une série de tac tac tac tac tac (genre mitraillette dans l’ordi) se fait entendre et bim, malgré mes insultes, mes supplications, il se refuse pour de bon de reconnaître mon disque dur et c’est ainsi que je me suis retrouvée sans rien.
Alors pendant deux semaines, j’ai travaillé sur un disque dur externe, le branchant un peu où je le pouvais (ouf, on avait un vieux laptop avec une bande blanche sur l’écran qui m’a bien servi). Et depuis lundi, j’ai enfin récupéré un nouveau disque dur de Lausanne alors, je reclasse, je recherche les documents manquants (pas beaucoup parce que la logistique avait eu la bonne idée de me faire faire une sauvegarde avant de partir en vacances). Tout ce récit pour tenter désespérément de vous expliquer pourquoi je ne vous ai pas écrit plus tôt...
Je vais aujourd’hui vous parler des cérémonies au Sri Lanka... Tout est occasion pour une cérémonie : ouverture d’un centre, journée de l’enfant, toute journée mondiale, etc.
Pour ma part, je me suis rendue un samedi matin à la cérémonie organisée par la police (service spécialisé pour femmes et enfants) pour un « children day », le tout sponsorisé par l’UNICEF. Je ne pouvais en aucun cas manquer un évènement pareil surtout depuis que l’agent de police s’était présenté dans mon bureau pour m’inviter officiellement (Tdh collabore sur le volet protection avec eux). Ici au Sri Lanka, la police est majoritairement singhalaise même en zone dite tamoule (avec de ce fait une barrière de langue), ce qui n’arrange pas l’image de la police, cette autorité en uniforme que l’on craint et/ou malmène dans tous les pays du monde. Tout de suite dans ma tête, ressurgit une expérience où en tant qu’animatrice, en France, j’avais emmené en promenade mes petits lascars. On n’avait croisé un groupe de policiers et v’là ‘ti pas que mes zouzous s’étaient mis à chanter cette tristement célèbre chanson de NTM (enfin je crois) : « ouh ouh, assassin de la police, ouh ouh n... la police ». Je me demandais à quoi pouvait bien ressembler une rencontre enfants/police ici au Sri Lanka...
Je me présente donc un samedi matin au rendez-vous et je fus accueillie comme il se doit avec une petite puce (fagotée dans sa robe rose bonbon à froufrou) qui me tend solennellement un bouquet de fleurs en plastique sans doute « home made ». Pour une fois, j’ai échappé à la couronne de fleurs et par là même occasion, j’ai découvert que les sri lankais, contrairement aux expatriés (sans doute trop polis ?) virent dès qu’ils le peuvent la couronne de fleurs de leur cou. Quand je repense à toutes ces fois où j’ai gardé la mienne, luttant contre les insectes, contre les pétales qui tombent dans le tee-shirt (etc.), je me dis que je suis bien bonne...
La cérémonie débute avec du retard, ce qui est un classique ici, ce qui (et c’est mon côté suisse qui ressort) me rend folle. La stéréo est à fond, elle crache et grésille, ne couvrant pas le brouhaha des 200 enfants réunis pour l’occasion et qui attendent (plutôt) sagement sur leur siège les festivités.
Le grand big chef de la police arrive enfin et on peut lancer la cérémonie. Toute cérémonie qui se respecte au Sri Lanka doit s’ouvrir avec un bon quart d’heure de discours où l’ensemble de la population présente est remerciée. Entre chaque nom prononcé, la slave d’applaudissements polis retentit. Facile de repérer mon nom dans tout ça, je suis « Audry (avec un i) from Tdh ». Vient ensuite le cérémonial de l’allumage d’une sorte de porte cierge géant sur lequel reposent des petites mèches qui trempent dans de l’huile. Chaque invité est appelé à allumer une des mèches. Cela doit sans doute porter chance. Bref, nous nous plions au rituel et pour une fois, ils ont fait cela à l’intérieur, ce qui évite à votre bibi nationale de lutter avec la flamme de la bougie (qui menace toujours de s’éteindre) ou avec la mèche.
Pendant ce temps-là, les policiers, serrés dans leur uniforme (caca d’oie ?) tentent d’encadrer les enfants. Je jette un oeil sur les fliquettes, avec leur jupe au dessus du genou et leurs chaussettes qui s’arrêtent mi-mollet, essayer de jouer et de rire avec les enfants.
La première animation de la matinée est une exposition de dessins d’enfants que nous sommes invités à regarder. Les dessins témoignent un à un de la situation actuelle, les représentations des affrontements entre l’armée et les tigres sont criantes de détails. Sur nombre de dessins, revient sans cesse le « van blanc ». Ici, c’est le danger, l’ombre qui plane au dessus de la tête des enfants, parce que c’est dans ce van blanc qu’ils sont enlevés pour le recrutement. Tout le monde a entendu parler du van blanc et de la menace qu’il représente. Tout le monde ?
Ben en tout cas, pas notre grand chef de la police qui se pencha alors vers la représentante de l’UNICEF et lui demande pourquoi au milieu de ces dessins, il y a cette redondance du van blanc...
No comment.
Nous enchaînons de suite avec un premier jeu et nous les « invités de marque », nous sommes les juges. Je dois dire que je n’ai rien compris aux règles (pour une animatrice, c’est un peu la honte) et je crois que les flics eux-mêmes étaient un peu perdus (à chacun son métier).
Là, nous avons ensuite le plaisir de découvrir les danses (modernes et traditionnelles) faite par les enfants. Depuis le temps que nous sommes sur Batticaloa, on ne peut que connaître les tubes par coeur (surtout si vous travaillez dans le psychosocial et que vos équipes organisent toujours des spectacles avec les enfants).
Le grand chef se penche de nouveau vers la représentante de l’UNICEF pour lui annoncer fièrement que c’est la première fois qu’il voit des danses tamoules.
No comment bis.
Oh et puis si, comment : là, je suis dépassée. Je suis au Sri Lanka depuis un peu plus de dix mois et j’ai vu aussi bien des danses traditionnelles Singhalaises que Tamoules. J’ai pris le temps de zapper sur la télé à Colombo ou encore de regarder les danseurs traditionnels de Kandy en représentation dans un grand hôtel. Ce n’est pas compliqué de découvrir une culture, faut-il encore en avoir envie...
Vous êtes flic, vous appartenez soi-disant à une autre « ethnie » (bien que j’ai toujours du mal à faire la différence entre les Tamouls et les Singhalais, comme j’étais incapable de reconnaître un Hutus d’un Tutsie) et vous êtes mutés dans une zone sensible. Allez-vous favoriser l’intégration et la rencontre culturelle, non sûrement pas, entretenons le fossé, c’est bien plus fun.
Sauf que là, regardez autour de vous, ceux qui vous entourent aujourd’hui sont à peine plus haut que trois pommes, sont victimes de ce conflit et ne peuvent même pas vous en parler en l’absence d’un traducteur, à vous, membres de la police...
Je suis interrompue dans mes réflexions, un autre jeu vient de commencer et je dois définir l’enfant qui va arriver en premier. Une course donc mais avec une cuillère dans la bouche sur laquelle repose un citron. Lorsque j’ai passé mon brevet d’animatrice il y a maintenant un peu plus d’une décennie (oh mon dieu, déjà), ce jeu rentrait dans la catégorie des PJC (petits jeux cons) et bien sûr à éviter. Je vous laisse imaginer si l’enfant tombe avec son manche de cuillère dans la bouche...
Et c’est presque là-dessus que se termine la cérémonie. C’est presque là-dessus que va se terminer cette longue lettre.
Allez, avant de vous quitter, je vous fais une petite breaking news : alors que je suis en train de boucler ma mission ici, Tdh vient de me proposer un autre poste et j’ai dit oui. Là, comme cela, enchaîner les missions, est-ce bien raisonnable ? Ils me proposent un poste de coordinatrice psychosociale/protection au Liban pour 7-8 mois, avec disponibilité de ma part à partir de la mi-mars, mais j’ai déjà négocié pour un départ début Avril, histoire de souffler un tout petit peu.
Alors voilà, 25 ans à Gaza et peut être 30 à Beyrouth, hum belle perspective... revoir des oliviers tout en me laissant bercer par la voix du Muezzin (oh ça y est, je délire à fond).
Bref, recadrons nous un peu, pour le moment, je suis toujours sur Batticaloa, la réponse finale pour le proposal est enfin tombée : après un roman-feuilleton de près de 6 mois, des écritures, des corrections, une mise en stand by, une nouvelle correction, un grand moment de solitude pour la mise en page du log frame, nous avons eu un OUI hier soir. Oui pour un financement de deux ans sur les volets : psychosocial, protection, eau et assainissement, et santé materno-infantile.
Et pour cette fin de programme, nous avons un planning chargé : fête pour les animateurs des centres, nos goodbye parties : le staff psychosocial a décidé de faire un package ; ils disent au revoir à leur deux project managers et du coup à leur coordinatrice même si elle ne part que dans un mois (au moins, ça c’est fait).
Ensuite nous avons le « general staff party » avec tous les départements de Tdh pour clôturer les deux ans de projet Tsunami.
Là- dessus, vous rajoutez un petit poya day (comme tous les mois en même temps) et hop, la semaine prochaine, je ne travaille au bureau qu’une seule journée.
J’en imagine déjà me taquiner sur la dure vie du terrain...
Bon mes petits loups, je vais vous laisser en vous embrassant bien fort.
Prenez soin de vous
Audrey
Coucou mes petits loups,
Je suis impardonnable, mes lettres hebdomadaires deviennent des missives bimensuelles pour presque finir en mensuelles. Mais cela ne veut pas dire que je ne pense pas à vous mais je suis débordée... Non plus sérieusement, en fait, mon ordinateur portable a eu la bonne idée de rendre son dernier souffle quelques semaines plutôt par un lundi après midi de Hartal alors que j’étais coincée à la maison pour des raisons de sécurité. Mon ordi avait ronronné sans aucun problème tout le week-end et puis là, tout d’un coup, il me dit qu’il ne reconnaît plus mon disque dur... Ben, comment se fait-il ?
En bonne informaticienne que je suis (et voyez-y toute l’ironie du monde), je décide d’éteindre ce maudit appareil, de lui laisser un peu de répit, pensant naïvement, qu’il repartirait de plus belle ! Et là, ô désastre, quand je rallume l’animal, une série de tac tac tac tac tac (genre mitraillette dans l’ordi) se fait entendre et bim, malgré mes insultes, mes supplications, il se refuse pour de bon de reconnaître mon disque dur et c’est ainsi que je me suis retrouvée sans rien.
Alors pendant deux semaines, j’ai travaillé sur un disque dur externe, le branchant un peu où je le pouvais (ouf, on avait un vieux laptop avec une bande blanche sur l’écran qui m’a bien servi). Et depuis lundi, j’ai enfin récupéré un nouveau disque dur de Lausanne alors, je reclasse, je recherche les documents manquants (pas beaucoup parce que la logistique avait eu la bonne idée de me faire faire une sauvegarde avant de partir en vacances). Tout ce récit pour tenter désespérément de vous expliquer pourquoi je ne vous ai pas écrit plus tôt...
Je vais aujourd’hui vous parler des cérémonies au Sri Lanka... Tout est occasion pour une cérémonie : ouverture d’un centre, journée de l’enfant, toute journée mondiale, etc.
Pour ma part, je me suis rendue un samedi matin à la cérémonie organisée par la police (service spécialisé pour femmes et enfants) pour un « children day », le tout sponsorisé par l’UNICEF. Je ne pouvais en aucun cas manquer un évènement pareil surtout depuis que l’agent de police s’était présenté dans mon bureau pour m’inviter officiellement (Tdh collabore sur le volet protection avec eux). Ici au Sri Lanka, la police est majoritairement singhalaise même en zone dite tamoule (avec de ce fait une barrière de langue), ce qui n’arrange pas l’image de la police, cette autorité en uniforme que l’on craint et/ou malmène dans tous les pays du monde. Tout de suite dans ma tête, ressurgit une expérience où en tant qu’animatrice, en France, j’avais emmené en promenade mes petits lascars. On n’avait croisé un groupe de policiers et v’là ‘ti pas que mes zouzous s’étaient mis à chanter cette tristement célèbre chanson de NTM (enfin je crois) : « ouh ouh, assassin de la police, ouh ouh n... la police ». Je me demandais à quoi pouvait bien ressembler une rencontre enfants/police ici au Sri Lanka...
Je me présente donc un samedi matin au rendez-vous et je fus accueillie comme il se doit avec une petite puce (fagotée dans sa robe rose bonbon à froufrou) qui me tend solennellement un bouquet de fleurs en plastique sans doute « home made ». Pour une fois, j’ai échappé à la couronne de fleurs et par là même occasion, j’ai découvert que les sri lankais, contrairement aux expatriés (sans doute trop polis ?) virent dès qu’ils le peuvent la couronne de fleurs de leur cou. Quand je repense à toutes ces fois où j’ai gardé la mienne, luttant contre les insectes, contre les pétales qui tombent dans le tee-shirt (etc.), je me dis que je suis bien bonne...
La cérémonie débute avec du retard, ce qui est un classique ici, ce qui (et c’est mon côté suisse qui ressort) me rend folle. La stéréo est à fond, elle crache et grésille, ne couvrant pas le brouhaha des 200 enfants réunis pour l’occasion et qui attendent (plutôt) sagement sur leur siège les festivités.
Le grand big chef de la police arrive enfin et on peut lancer la cérémonie. Toute cérémonie qui se respecte au Sri Lanka doit s’ouvrir avec un bon quart d’heure de discours où l’ensemble de la population présente est remerciée. Entre chaque nom prononcé, la slave d’applaudissements polis retentit. Facile de repérer mon nom dans tout ça, je suis « Audry (avec un i) from Tdh ». Vient ensuite le cérémonial de l’allumage d’une sorte de porte cierge géant sur lequel reposent des petites mèches qui trempent dans de l’huile. Chaque invité est appelé à allumer une des mèches. Cela doit sans doute porter chance. Bref, nous nous plions au rituel et pour une fois, ils ont fait cela à l’intérieur, ce qui évite à votre bibi nationale de lutter avec la flamme de la bougie (qui menace toujours de s’éteindre) ou avec la mèche.
Pendant ce temps-là, les policiers, serrés dans leur uniforme (caca d’oie ?) tentent d’encadrer les enfants. Je jette un oeil sur les fliquettes, avec leur jupe au dessus du genou et leurs chaussettes qui s’arrêtent mi-mollet, essayer de jouer et de rire avec les enfants.
La première animation de la matinée est une exposition de dessins d’enfants que nous sommes invités à regarder. Les dessins témoignent un à un de la situation actuelle, les représentations des affrontements entre l’armée et les tigres sont criantes de détails. Sur nombre de dessins, revient sans cesse le « van blanc ». Ici, c’est le danger, l’ombre qui plane au dessus de la tête des enfants, parce que c’est dans ce van blanc qu’ils sont enlevés pour le recrutement. Tout le monde a entendu parler du van blanc et de la menace qu’il représente. Tout le monde ?
Ben en tout cas, pas notre grand chef de la police qui se pencha alors vers la représentante de l’UNICEF et lui demande pourquoi au milieu de ces dessins, il y a cette redondance du van blanc...
No comment.
Nous enchaînons de suite avec un premier jeu et nous les « invités de marque », nous sommes les juges. Je dois dire que je n’ai rien compris aux règles (pour une animatrice, c’est un peu la honte) et je crois que les flics eux-mêmes étaient un peu perdus (à chacun son métier).
Là, nous avons ensuite le plaisir de découvrir les danses (modernes et traditionnelles) faite par les enfants. Depuis le temps que nous sommes sur Batticaloa, on ne peut que connaître les tubes par coeur (surtout si vous travaillez dans le psychosocial et que vos équipes organisent toujours des spectacles avec les enfants).
Le grand chef se penche de nouveau vers la représentante de l’UNICEF pour lui annoncer fièrement que c’est la première fois qu’il voit des danses tamoules.
No comment bis.
Oh et puis si, comment : là, je suis dépassée. Je suis au Sri Lanka depuis un peu plus de dix mois et j’ai vu aussi bien des danses traditionnelles Singhalaises que Tamoules. J’ai pris le temps de zapper sur la télé à Colombo ou encore de regarder les danseurs traditionnels de Kandy en représentation dans un grand hôtel. Ce n’est pas compliqué de découvrir une culture, faut-il encore en avoir envie...
Vous êtes flic, vous appartenez soi-disant à une autre « ethnie » (bien que j’ai toujours du mal à faire la différence entre les Tamouls et les Singhalais, comme j’étais incapable de reconnaître un Hutus d’un Tutsie) et vous êtes mutés dans une zone sensible. Allez-vous favoriser l’intégration et la rencontre culturelle, non sûrement pas, entretenons le fossé, c’est bien plus fun.
Sauf que là, regardez autour de vous, ceux qui vous entourent aujourd’hui sont à peine plus haut que trois pommes, sont victimes de ce conflit et ne peuvent même pas vous en parler en l’absence d’un traducteur, à vous, membres de la police...
Je suis interrompue dans mes réflexions, un autre jeu vient de commencer et je dois définir l’enfant qui va arriver en premier. Une course donc mais avec une cuillère dans la bouche sur laquelle repose un citron. Lorsque j’ai passé mon brevet d’animatrice il y a maintenant un peu plus d’une décennie (oh mon dieu, déjà), ce jeu rentrait dans la catégorie des PJC (petits jeux cons) et bien sûr à éviter. Je vous laisse imaginer si l’enfant tombe avec son manche de cuillère dans la bouche...
Et c’est presque là-dessus que se termine la cérémonie. C’est presque là-dessus que va se terminer cette longue lettre.
Allez, avant de vous quitter, je vous fais une petite breaking news : alors que je suis en train de boucler ma mission ici, Tdh vient de me proposer un autre poste et j’ai dit oui. Là, comme cela, enchaîner les missions, est-ce bien raisonnable ? Ils me proposent un poste de coordinatrice psychosociale/protection au Liban pour 7-8 mois, avec disponibilité de ma part à partir de la mi-mars, mais j’ai déjà négocié pour un départ début Avril, histoire de souffler un tout petit peu.
Alors voilà, 25 ans à Gaza et peut être 30 à Beyrouth, hum belle perspective... revoir des oliviers tout en me laissant bercer par la voix du Muezzin (oh ça y est, je délire à fond).
Bref, recadrons nous un peu, pour le moment, je suis toujours sur Batticaloa, la réponse finale pour le proposal est enfin tombée : après un roman-feuilleton de près de 6 mois, des écritures, des corrections, une mise en stand by, une nouvelle correction, un grand moment de solitude pour la mise en page du log frame, nous avons eu un OUI hier soir. Oui pour un financement de deux ans sur les volets : psychosocial, protection, eau et assainissement, et santé materno-infantile.
Et pour cette fin de programme, nous avons un planning chargé : fête pour les animateurs des centres, nos goodbye parties : le staff psychosocial a décidé de faire un package ; ils disent au revoir à leur deux project managers et du coup à leur coordinatrice même si elle ne part que dans un mois (au moins, ça c’est fait).
Ensuite nous avons le « general staff party » avec tous les départements de Tdh pour clôturer les deux ans de projet Tsunami.
Là- dessus, vous rajoutez un petit poya day (comme tous les mois en même temps) et hop, la semaine prochaine, je ne travaille au bureau qu’une seule journée.
J’en imagine déjà me taquiner sur la dure vie du terrain...
Bon mes petits loups, je vais vous laisser en vous embrassant bien fort.
Prenez soin de vous
Audrey
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