Batticaloa, niveau 3 le 30 avril 2006
Le 30/04/06
Batticaloa, niveau 3
Coucou mes petits loups,
Et comme toujours, j’espère que mon petit monde se porte et se prépare doucement à entrer dans le mois de Mai, ponctué de ses jours fériés et des premières soirées dans le jardin, profitant du jour qui ne cesse de rallonger… Ah que de souvenirs !
Ici nos jours à nous raccourcissent surtout depuis que nous avons reculé nos montres d’une demi-heure. Une demi-heure ? Oui, depuis presque trois semaines, nous avons changé d’heure afin de nous caler de nouveau sur l’heure indienne (et ne me demandez pas pourquoi il y avait cet écart et pourquoi on se remet au diapason, je n’en ai aucune idée, trouvant suffisamment perturbant le principe de la demi-heure). Donc, il fait nuit de plus en plus tôt (contrairement à vous) et à 18h30, c’est déjà la nuit. C’est toujours un truc qui me fait bizarre sur le terrain dans la mesure où d’ordinaire (pour moi), les jours qui raccourcissent annoncent un temps hivernal plus que des chaleurs étouffantes, non ? Ici, on recherche le moindre brin d’air, à peine sortie de la douche, je transpire déjà et même dans les soirées plein air, on rajoute des ventilos pour survivre. Des vrais poissons rouges hors de leur bocal. Bref, un autre monde, une autre façon de vivre.
Comme je vous l’ai signalé en haut de cette page, nous sommes entrés cette semaine dans le niveau 3 de sécurité, surtout après l’attentat à la bombe sur le quartier général de l’armée à Colombo, mardi dernier et les représailles qui ont suivi dans notre zone, la nuit suivante. Alors on a tous adopté un code de sécurité élevé, comme de l’hibernation le soir (pas de sorties), plus le droit de faire du vélo dans les rues, de jour comme de nuit, etc. Sur Batticaloa, la situation est tendue mais il n’y a pas d’attaques directes, en dehors de quelques grenades (un peu plus fréquemment que d’habitude) et toujours sur des zones stratégiques. C’est d’ailleurs ce que je trouve vicieux ici. On ne voit rien, on n’entend rien et en dehors de nos messages sécu sur le portable, on pourrait presque croire que tout va bien. La situation n’est pas aussi évidente qu’en Palestine par exemple, où il me suffisait de regarder par ma fenêtre pour compter le nombre de chars circulant dans un vacarme du feu de dieu. Et aussi, notre staff, quant à lui, ayant connu cela depuis près de 20 ans, est blasé voire dans un sens, un peu tête brûlée (mais ils acceptent les contraintes sécu car ils savent que c’est pour leur bien). Je trouve qu’ici c’est une guerre silencieuse, d’ailleurs, il n’est pas si facile d’aller à la pêche aux infos sur les sites de grands quotidiens. Pour être honnête, je suis plus en train d’intervenir dans un contexte de conflit plus que dans une situation de désastre naturel. Alors il est vrai que nos programmes, en tout cas, pour l’urgence, sont tournés vers les populations affectées par le tsunami mais nous sommes contraints de gérer le problème géopolitique qui rend un peu le contexte bâtard (de mon petit point de vue en tout cas).
Donc nous voilà dans le niveau trois, pour une période assez indéterminée depuis mardi dernier. Sur un plan professionnel, les conséquences ont été une réduction massive de nos activités, une révision des activités à venir. Mais surtout, il nous a fallu prendre la décision de continuer ou d’annuler notre parade pour les droits de l’enfant du 1er mai. Nous l’avons annulée hier après midi et je vous avoue que ce fut une décision vraiment difficile à prendre pour plusieurs raisons : d’un côté, le travail du staff sur ce projet (sur une base de volontariat), un projet plein de sens, une volonté de ne pas être dépendant de la situation, etc. de l’autre côté, 250 personnes impliquées dans la parade dont 150 enfants, sans parler des spectateurs potentiels (donc une cible somme toute idéale pour des règlements de compte) et bien que nous avions prévenus tout le monde des deux côtés, on ne s’est pas senti de prendre une telle responsabilité, celle de parier sur une situation tendue avec en jeu la vie de centaines de personnes.
Alors hier, samedi, nous avons réuni l’équipe en charge du programme pour le leur dire et je dois dire, qu’en tant que coordinatrice, cela me revenait (avec le soutien de mon chef de mission cela va de soi). Pas évident pour bibi de rassembler son petit monde (qui abhorrait les casquettes de Tdh, prévues pour la manifestation) et de leur dire qu’on arrêtait tout. Même s’ils ont parfaitement compris nos arguments et la situation, la déception s’est lue sur les visages. Ce qui est assez réconfortant dans cette histoire, c’est que nous avons déjà fait des activités pérennes pour ce projet, qui survivront à l’annulation et que nous pourrons toujours développer une autre manifestation, avec plus de temps, en incluant plus de monde, peut être même plus dans les centres pour favoriser notre approche communautaire, etc. Nous avons également souligné à l’équipe ô combien on avait été sensible et impressionné par leur travail, leur professionnalisme, etc. et comme je leur ai dit, dans un élan désespéré de ne pas davantage briser leurs petits cœurs, au moins ce projet a montré, au-delà du mandat de Tdh, que les droits de l’enfant font partie intégrante de notre staff de nos gardiens aux project managers en passant par notre cuisinière et ça, c’est une jolie victoire.
Côté vie sociale maintenant, et bien avec ce niveau trois, la session de cinéma plein air est annulée jusqu’à nouvel ordre. Une séance de cinéma plein air ? Oui, un expatrié de la croix rouge internationale a mis en place dans un de nos « bars/restos » une séance de cinéma chaque mardi, avec vue sur le lagon. Le principe est simple, un ordinateur, un rétro projecteur, des enceintes, un DVD ou un DVX et hop, nous avons un cinéma de fortune improvisé. Et comme cela ressemble presque toute la communauté expatriée de Batticaloa, il n’a pas envie lui non plus de prendre le moindre risque quant à nos vies…
Hier une petite soirée était organisée et il a fallu qu’on demande à notre chef de mission l’autorisation de sortir, avec permission de 22h00. C’est assez drôle parce que je me retrouve presque adolescente lorsque je demandais à mes parents de sortir et qu’il fallait dire ou et avec qui. Sauf que notre chef de mission, italien de son état, se régale, dans un sens, de cette situation car cela lui permet de pouvoir avoir un œil sur « ses filles » et de savoir qui elles fréquentent. Il me fait penser à Marlon Brando dans le Parrain, avec son débit lent de paroles, sa façon de nous regarder et surtout ce côté paternaliste qu’il a envers nous.
« Vous avez une vie sociale bien active les filles en ce moment… »
« Qui il y aura à ce dîner ? »
« Ah un tel ou une telle sera là… » (Petit rire de sa part)
Et nous, bien sûr, on se marre doucement de le voir faire parce que mine de rien, ce n’est pas évident quand on est charge de la sécurité d’adultes responsables de devoir donner la permission de sortir tout en respectant la vie de l’autre. Mercredi dernier, au lendemain de l’attentat et compte tenu des représailles de la nuit précédente, on a décidé d’avoir une voiture en bas de chez nous, nous les deux filles, qui vivent dans l’appartement. Et j’ai conduit pour la première fois ici dans une ville déserte…
Bref, avant de partir, notre chef de mission me prend à part et me dit : « si vous ne vous sentez pas en sécurité, vous venez à la maison et Audrey, si tu croises un Check point, que fais-tu ? » (Imaginez bien Marlon Brando dans ce rôle là).
Je le regarde avec un petit air naïf et fini par lui répondre : « j’allume le plafonnier, je ralenti et j’aborde le soldat avec mon plus beau sourire (puisque je ne pourrais pas faire le coup de la petite culotte comme en Palestine) » et le voilà rassuré notre parrain à nous…
Donc cette longue lettre pour vous dire que malgré tout, le moral reste bon, l’équipe est bien unie et les fous rires (certains nerveux) ne manquent pas. Pour ma part, j’ai réalisé que je venais enfin de bien me positionner au sein de cette équipe quelle soit expatriée ou nationale et le bilan de tout ça reste malgré tout positif.
Allez mes petits loups, je vous quitte non sans vous faire de très gros bisous
Audrey
Juste une précision du WebFather du blog de BeeBee77 :
ci-après la perception de la situation au Sri Lanka, vue du site internet de TF1/LCI et d'un site belge d'information. Histoire de vous faire une "idée" et d'apprendre à lire entre les lignes des mails de BeeBee77
TF1/LCI :http://up.tf1.lci.fr/
12h15 Affaire Clearstream: la démission de Villepin "inévitable", selon le journal espagnol, El Pais
12h06 Irak: un policier tué et douze personnes blessées au cours de plusieurs attaques
11h42 Accident au 39e rallye national de Lozère: deux morts (gendarmes)
11h41 L'Irak accuse l'Iran d'avoir bombardé des bases du Parti des travailleurs du Kurdistan à 5 km à l'intérieur du territoire irakien 10h56 Intoxication en Dordogne: les 12 personnes hospitalisées rentrées chez elles
10h54 Egypte: le Premier ministre demande la prorogation de l'état d'urgence de deux ans 09h34 Italie: glissement de terrain dans l'île italienne d'Ischia, des victimes
09h23 Irak: incendie d'un important oléoduc dans la région de Bassorah (sud)
09h14 Iran: négocier avec les USA pas dans l'intérêt de l'Iran (porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères)
08h58 Sri Lanka: pas de défilé du 1er mai par crainte d'attentats suicides
08h34 L'Iran prêt à une coopération "maximale" si son dossier reste à l'AIEA (porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères)
08h33 47% des Français proches des idées de Nicolas Sarkozy sur l'immigration
08h17 Attentat du Sinaï: identification de l'un des kamikazes (presse gouvernementale)
07h58 Inde: le Premier ministre condamne le meurtre de l'ingénieur enlevé et tué par les talibans en Afghanistan
07h58 Japon: tremblement de terre modéré, de magnitude 4,4 sur l'échelle ouverte de Richter, ni dégât, ni victime
07h04 Accrochages entre rebelles tamouls: au moins 10 morts (source militaire)
07h03 Népal: prestation de serment du nouveau Premier ministre
07h02 Afghanisatn: les talibans affirment avoir tué l'otage indien
Site d'info belge www.7sur7.be
Violence au Sri Lanka: jusqu'à 19.500 déplacés en deux semaines
Jusqu'à 19.500 personnes ont dû quitter leurs foyers dans le district de Trincomalee, dans le nord-est du Sri Lanka, en raison des violences des deux dernières semaines, a annoncé vendredi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Jusqu'à 8.000 personnes ont été déplacées à la suite des bombardements aériens effectués mardi et mercredi par les forces gouvernementales à Sampur, dans le district de Trincomalee, a déclaré le HCR dans un communiqué.Il ne disposait pas d'indications sur d'éventuelles victimes. Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), les rebelles tamouls qui réclament l'autonomie du nord-est du Sri Lanka, ont déclaré que 15 civils avaient été tués dans les raids aériens. Ces raids ont été lancés à la suite d'un attentat suicide contre le siège de l'armée à Colombo, probablement commis par les Tigres. L'attentat a grièvement blessé le général Sarath Fonseka, commandant en chef de l'armée, et tué dix personnes.Toujours selon le HCR, quelque 8.500 personnes de la ville voisine de Muttur avaient été déplacées avant les raids. En outre, 3.000 personnes ont fui leurs foyers dans la ville de Trincomalee après un attentat à la bombe, qui a fait 17 morts sur un marché le 12 avril, a ajouté le HCR. L'agence de l'Onu estime qu'avec la réduction des violences après les raids aériens et la réouverture des routes, de nombreuses personnes déplacées pourront regagner leurs domiciles.Les LTTE avaient donné jeudi un chiffre de 40.000 personnes du district de Trincomalee déplacées récemment. Le gouvernement avait déclaré que le chiffre réel était plus de deux fois inférieur. Les Tigres réclament une large autonomie pour le nord-est du Sri Lanka, région majoritairement peuplée de Tamouls et qu'ils contrôlent en grande partie. Depuis le début du conflit en 1972, plus de 60.000 personnes ont été tuées.
Et en global à l'international (Recherche sur Google)
Violence au Sri Lanka: jusqu'à 19.500 déplacés en deux semaines7sur7 - 28 avr 2006Jusqu'à 19.500 personnes ont dû quitter leurs foyers dans le district de Trincomalee, dans le nord-est du Sri Lanka, en raison des violences des deux ... Sri Lanka : malgré une apparente stabilisation, l'UNHCR reste ... ONU (Communiqués de presse)Le HCR reste préoccupé par les milliers de déplacés au Sri ... XINHUANouveaux raids de l'armée TSR.ch
Batticaloa, niveau 3
Coucou mes petits loups,
Et comme toujours, j’espère que mon petit monde se porte et se prépare doucement à entrer dans le mois de Mai, ponctué de ses jours fériés et des premières soirées dans le jardin, profitant du jour qui ne cesse de rallonger… Ah que de souvenirs !
Ici nos jours à nous raccourcissent surtout depuis que nous avons reculé nos montres d’une demi-heure. Une demi-heure ? Oui, depuis presque trois semaines, nous avons changé d’heure afin de nous caler de nouveau sur l’heure indienne (et ne me demandez pas pourquoi il y avait cet écart et pourquoi on se remet au diapason, je n’en ai aucune idée, trouvant suffisamment perturbant le principe de la demi-heure). Donc, il fait nuit de plus en plus tôt (contrairement à vous) et à 18h30, c’est déjà la nuit. C’est toujours un truc qui me fait bizarre sur le terrain dans la mesure où d’ordinaire (pour moi), les jours qui raccourcissent annoncent un temps hivernal plus que des chaleurs étouffantes, non ? Ici, on recherche le moindre brin d’air, à peine sortie de la douche, je transpire déjà et même dans les soirées plein air, on rajoute des ventilos pour survivre. Des vrais poissons rouges hors de leur bocal. Bref, un autre monde, une autre façon de vivre.
Comme je vous l’ai signalé en haut de cette page, nous sommes entrés cette semaine dans le niveau 3 de sécurité, surtout après l’attentat à la bombe sur le quartier général de l’armée à Colombo, mardi dernier et les représailles qui ont suivi dans notre zone, la nuit suivante. Alors on a tous adopté un code de sécurité élevé, comme de l’hibernation le soir (pas de sorties), plus le droit de faire du vélo dans les rues, de jour comme de nuit, etc. Sur Batticaloa, la situation est tendue mais il n’y a pas d’attaques directes, en dehors de quelques grenades (un peu plus fréquemment que d’habitude) et toujours sur des zones stratégiques. C’est d’ailleurs ce que je trouve vicieux ici. On ne voit rien, on n’entend rien et en dehors de nos messages sécu sur le portable, on pourrait presque croire que tout va bien. La situation n’est pas aussi évidente qu’en Palestine par exemple, où il me suffisait de regarder par ma fenêtre pour compter le nombre de chars circulant dans un vacarme du feu de dieu. Et aussi, notre staff, quant à lui, ayant connu cela depuis près de 20 ans, est blasé voire dans un sens, un peu tête brûlée (mais ils acceptent les contraintes sécu car ils savent que c’est pour leur bien). Je trouve qu’ici c’est une guerre silencieuse, d’ailleurs, il n’est pas si facile d’aller à la pêche aux infos sur les sites de grands quotidiens. Pour être honnête, je suis plus en train d’intervenir dans un contexte de conflit plus que dans une situation de désastre naturel. Alors il est vrai que nos programmes, en tout cas, pour l’urgence, sont tournés vers les populations affectées par le tsunami mais nous sommes contraints de gérer le problème géopolitique qui rend un peu le contexte bâtard (de mon petit point de vue en tout cas).
Donc nous voilà dans le niveau trois, pour une période assez indéterminée depuis mardi dernier. Sur un plan professionnel, les conséquences ont été une réduction massive de nos activités, une révision des activités à venir. Mais surtout, il nous a fallu prendre la décision de continuer ou d’annuler notre parade pour les droits de l’enfant du 1er mai. Nous l’avons annulée hier après midi et je vous avoue que ce fut une décision vraiment difficile à prendre pour plusieurs raisons : d’un côté, le travail du staff sur ce projet (sur une base de volontariat), un projet plein de sens, une volonté de ne pas être dépendant de la situation, etc. de l’autre côté, 250 personnes impliquées dans la parade dont 150 enfants, sans parler des spectateurs potentiels (donc une cible somme toute idéale pour des règlements de compte) et bien que nous avions prévenus tout le monde des deux côtés, on ne s’est pas senti de prendre une telle responsabilité, celle de parier sur une situation tendue avec en jeu la vie de centaines de personnes.
Alors hier, samedi, nous avons réuni l’équipe en charge du programme pour le leur dire et je dois dire, qu’en tant que coordinatrice, cela me revenait (avec le soutien de mon chef de mission cela va de soi). Pas évident pour bibi de rassembler son petit monde (qui abhorrait les casquettes de Tdh, prévues pour la manifestation) et de leur dire qu’on arrêtait tout. Même s’ils ont parfaitement compris nos arguments et la situation, la déception s’est lue sur les visages. Ce qui est assez réconfortant dans cette histoire, c’est que nous avons déjà fait des activités pérennes pour ce projet, qui survivront à l’annulation et que nous pourrons toujours développer une autre manifestation, avec plus de temps, en incluant plus de monde, peut être même plus dans les centres pour favoriser notre approche communautaire, etc. Nous avons également souligné à l’équipe ô combien on avait été sensible et impressionné par leur travail, leur professionnalisme, etc. et comme je leur ai dit, dans un élan désespéré de ne pas davantage briser leurs petits cœurs, au moins ce projet a montré, au-delà du mandat de Tdh, que les droits de l’enfant font partie intégrante de notre staff de nos gardiens aux project managers en passant par notre cuisinière et ça, c’est une jolie victoire.
Côté vie sociale maintenant, et bien avec ce niveau trois, la session de cinéma plein air est annulée jusqu’à nouvel ordre. Une séance de cinéma plein air ? Oui, un expatrié de la croix rouge internationale a mis en place dans un de nos « bars/restos » une séance de cinéma chaque mardi, avec vue sur le lagon. Le principe est simple, un ordinateur, un rétro projecteur, des enceintes, un DVD ou un DVX et hop, nous avons un cinéma de fortune improvisé. Et comme cela ressemble presque toute la communauté expatriée de Batticaloa, il n’a pas envie lui non plus de prendre le moindre risque quant à nos vies…
Hier une petite soirée était organisée et il a fallu qu’on demande à notre chef de mission l’autorisation de sortir, avec permission de 22h00. C’est assez drôle parce que je me retrouve presque adolescente lorsque je demandais à mes parents de sortir et qu’il fallait dire ou et avec qui. Sauf que notre chef de mission, italien de son état, se régale, dans un sens, de cette situation car cela lui permet de pouvoir avoir un œil sur « ses filles » et de savoir qui elles fréquentent. Il me fait penser à Marlon Brando dans le Parrain, avec son débit lent de paroles, sa façon de nous regarder et surtout ce côté paternaliste qu’il a envers nous.
« Vous avez une vie sociale bien active les filles en ce moment… »
« Qui il y aura à ce dîner ? »
« Ah un tel ou une telle sera là… » (Petit rire de sa part)
Et nous, bien sûr, on se marre doucement de le voir faire parce que mine de rien, ce n’est pas évident quand on est charge de la sécurité d’adultes responsables de devoir donner la permission de sortir tout en respectant la vie de l’autre. Mercredi dernier, au lendemain de l’attentat et compte tenu des représailles de la nuit précédente, on a décidé d’avoir une voiture en bas de chez nous, nous les deux filles, qui vivent dans l’appartement. Et j’ai conduit pour la première fois ici dans une ville déserte…
Bref, avant de partir, notre chef de mission me prend à part et me dit : « si vous ne vous sentez pas en sécurité, vous venez à la maison et Audrey, si tu croises un Check point, que fais-tu ? » (Imaginez bien Marlon Brando dans ce rôle là).
Je le regarde avec un petit air naïf et fini par lui répondre : « j’allume le plafonnier, je ralenti et j’aborde le soldat avec mon plus beau sourire (puisque je ne pourrais pas faire le coup de la petite culotte comme en Palestine) » et le voilà rassuré notre parrain à nous…
Donc cette longue lettre pour vous dire que malgré tout, le moral reste bon, l’équipe est bien unie et les fous rires (certains nerveux) ne manquent pas. Pour ma part, j’ai réalisé que je venais enfin de bien me positionner au sein de cette équipe quelle soit expatriée ou nationale et le bilan de tout ça reste malgré tout positif.
Allez mes petits loups, je vous quitte non sans vous faire de très gros bisous
Audrey
Juste une précision du WebFather du blog de BeeBee77 :
ci-après la perception de la situation au Sri Lanka, vue du site internet de TF1/LCI et d'un site belge d'information. Histoire de vous faire une "idée" et d'apprendre à lire entre les lignes des mails de BeeBee77
TF1/LCI :http://up.tf1.lci.fr/
12h15 Affaire Clearstream: la démission de Villepin "inévitable", selon le journal espagnol, El Pais
12h06 Irak: un policier tué et douze personnes blessées au cours de plusieurs attaques
11h42 Accident au 39e rallye national de Lozère: deux morts (gendarmes)
11h41 L'Irak accuse l'Iran d'avoir bombardé des bases du Parti des travailleurs du Kurdistan à 5 km à l'intérieur du territoire irakien 10h56 Intoxication en Dordogne: les 12 personnes hospitalisées rentrées chez elles
10h54 Egypte: le Premier ministre demande la prorogation de l'état d'urgence de deux ans 09h34 Italie: glissement de terrain dans l'île italienne d'Ischia, des victimes
09h23 Irak: incendie d'un important oléoduc dans la région de Bassorah (sud)
09h14 Iran: négocier avec les USA pas dans l'intérêt de l'Iran (porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères)
08h58 Sri Lanka: pas de défilé du 1er mai par crainte d'attentats suicides
08h34 L'Iran prêt à une coopération "maximale" si son dossier reste à l'AIEA (porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères)
08h33 47% des Français proches des idées de Nicolas Sarkozy sur l'immigration
08h17 Attentat du Sinaï: identification de l'un des kamikazes (presse gouvernementale)
07h58 Inde: le Premier ministre condamne le meurtre de l'ingénieur enlevé et tué par les talibans en Afghanistan
07h58 Japon: tremblement de terre modéré, de magnitude 4,4 sur l'échelle ouverte de Richter, ni dégât, ni victime
07h04 Accrochages entre rebelles tamouls: au moins 10 morts (source militaire)
07h03 Népal: prestation de serment du nouveau Premier ministre
07h02 Afghanisatn: les talibans affirment avoir tué l'otage indien
Site d'info belge www.7sur7.be
Violence au Sri Lanka: jusqu'à 19.500 déplacés en deux semaines
Jusqu'à 19.500 personnes ont dû quitter leurs foyers dans le district de Trincomalee, dans le nord-est du Sri Lanka, en raison des violences des deux dernières semaines, a annoncé vendredi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Jusqu'à 8.000 personnes ont été déplacées à la suite des bombardements aériens effectués mardi et mercredi par les forces gouvernementales à Sampur, dans le district de Trincomalee, a déclaré le HCR dans un communiqué.Il ne disposait pas d'indications sur d'éventuelles victimes. Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE), les rebelles tamouls qui réclament l'autonomie du nord-est du Sri Lanka, ont déclaré que 15 civils avaient été tués dans les raids aériens. Ces raids ont été lancés à la suite d'un attentat suicide contre le siège de l'armée à Colombo, probablement commis par les Tigres. L'attentat a grièvement blessé le général Sarath Fonseka, commandant en chef de l'armée, et tué dix personnes.Toujours selon le HCR, quelque 8.500 personnes de la ville voisine de Muttur avaient été déplacées avant les raids. En outre, 3.000 personnes ont fui leurs foyers dans la ville de Trincomalee après un attentat à la bombe, qui a fait 17 morts sur un marché le 12 avril, a ajouté le HCR. L'agence de l'Onu estime qu'avec la réduction des violences après les raids aériens et la réouverture des routes, de nombreuses personnes déplacées pourront regagner leurs domiciles.Les LTTE avaient donné jeudi un chiffre de 40.000 personnes du district de Trincomalee déplacées récemment. Le gouvernement avait déclaré que le chiffre réel était plus de deux fois inférieur. Les Tigres réclament une large autonomie pour le nord-est du Sri Lanka, région majoritairement peuplée de Tamouls et qu'ils contrôlent en grande partie. Depuis le début du conflit en 1972, plus de 60.000 personnes ont été tuées.
Et en global à l'international (Recherche sur Google)
Violence au Sri Lanka: jusqu'à 19.500 déplacés en deux semaines7sur7 - 28 avr 2006Jusqu'à 19.500 personnes ont dû quitter leurs foyers dans le district de Trincomalee, dans le nord-est du Sri Lanka, en raison des violences des deux ... Sri Lanka : malgré une apparente stabilisation, l'UNHCR reste ... ONU (Communiqués de presse)Le HCR reste préoccupé par les milliers de déplacés au Sri ... XINHUANouveaux raids de l'armée TSR.ch