BeeBee77

mercredi, août 30, 2006

NO COMMENT

samedi, août 26, 2006

BACK TO BATTICALOA

Juste un petit "coucou" en "chat" ce soir avec Maman pour lui annoncer que je suis de retour sur ma base

mardi, août 22, 2006

UNE EVACUATION TOTALE TEMPORAIRE



Et je vous rassure tout de suite, je suis bien en sécurité sur Ampara, et j’ai même pensé à partir avec mon champagne. Non mais, quitte à être évacuée, autant le faire avec un certain standing.

Un dimanche presque comme les autres sur le terrain, quand on travaille dans l’humanitaire sur le volet urgence, là où les gens dans le monde préfèrent poser un mouchoir blanc sur les désastres de certains pays, de certains conflits oubliés, lors de la diffusion du journal de 20h. L’Ambassade britannique en est à son troisième coup de fil en 24h à notre collègue et de toute mémoire anglaise au Sri Lanka, même au temps fort de la guerre, jamais une telle inquiétude ne s’était manifestée. Mon collègue se laisse gagner par cette inquiétude et bien qu’il habite là depuis plus de six ans, qu’il soit marié avec une Sri Lankaise et qu’il parle un peu beaucoup Tamil, il réalise aussi qu’il n’est plus seul mais que chaque décision prise aura aujourd’hui un impact sur sa femme et son fils.

Bref, chronologiquement, nous sommes samedi soir et l’expatrié Tdh, en charge de la sécurité, en l’absence de notre chef de mission, nous appelle et nous dit qu’il serait bon de tous se regrouper sur la base d’Ampara, dès le lundi, ce qui nous laissait le dimanche pour nous organiser. Dimanche matin, message sécu : Hartal confirmé lundi et mercredi sur la côte entre Batticaloa et Ampara. Il ne nous reste plus que deux fenêtres pour partir, dimanche même ou alors mardi, sachant que nous n’avons aucune possibilité de savoir si la situation le permettra le mardi. Une brève réunion en ce dimanche matin et nous décidons de partir l’après midi même. Nous avons trois heures pour informer le staff, prendre les documents sensibles, finir nos sacs et partir. Trois heures de course folle, de coups de fil incessants: les personnes ressources dans le staff sont contactées et il se trouve que le message passe bien vite chez les autres. Et petit à petit, nous les voyons débarquer au bureau, hébétés, un peu perdu, réalisant que oui, ce coup ci, nous partons et que le plus dur, Darren, l’anglais devenu Tamil part aussi. C’est un peu le coup dur à encaisser.

Les voitures sont prêtes, les cartons solidement accrochés à l’arrière et hop, il ne nous reste plus qu’à dire au revoir au staff. Les larmes montent au coin des yeux, personne n’a été préparée à un départ aussi rapide (même si nous l’espérons encore temporaire). Trop de choses à dire, très peu se disent et là, avant de se laisser aller à une émotion trop forte, nous sautons dans les voitures et c’est à peine si nous jetons un coup d’oeil dans le rétro pour les voir nous saluer, tous alignés.

Alors voilà, c’est tout bête, mais je n’avais qu’une seule pensée en tête tout le long du trajet : appeler mes parents. Pas tellement pour leur dire que j’étais évacuée (enfin si un peu) mais surtout parce que c’est dans ces moments-là que l’on a besoin d’entendre la voix de Papa relativisant sur la situation, d’avoir une voix maternelle qui nous fait plein de bisous et donc de pouvoir passer à quelqu’un d’autre le poids de l’émotion. J’ai bientôt 29 ans et pourtant, j’ai éprouvé ce besoin de petite fille de me faire soutenir par mes parents, une voix, une blague, un trait d’humour et hop, on repart.

Donc depuis une semaine, nous sommes tous, les gens de Tdh sur la petite ville d’Ampara, après avoir trouvé refuge chez nos collègues Tdh de cette base. Alors, ça campe, ça cherche un rythme de vie en adéquation avec les uns et les autres. C’est aussi un temps de découverte et d’échange mais le genre d’échange un peu fort qui ne se dit que quand on vit un évènement peu commun ensemble.

En ce qui concerne notre retour sur Batticaloa, pour le moment, nous n’en savons rien. Notre chef de mission vient d’arriver aujourd’hui et je pense que nous allons poser ensemble tous les problèmes, les doutes et autres joyeusetés sur la table. Je soupçonne même une réorientation possible des programmes. Mais cela, seul l’avenir nous le dira.

De toutes façons, il faut que je remonte sur Batticaloa parce que je n’ai pas pris mes Docs dans le feu de l’évacuation et pour ceux qui suivent mes périples, vous savez que non seulement, il ne peut se faire aucun départ en mission pour Bibi sans ses Docs mais en plus, Doc Marteens ayant décidé d’arrêter les tailles junior, je ne peux que chouchouter les deux seules paires qui me restent ! Celles du terrain et celles de la vie parisienne. Hihihi

Voilà sur cette petite note joyeuse (mes histoires de docs), je termine cette lettre non sans vous dire que je viens de toucher du doigt l’incertitude manifeste qui se dégage des interventions humanitaires. Avant mes vacances en France, j’étais pleine de certitudes, d’envies et d’espoir quant aux programmes (même si la situation était incertaine) mais aujourd’hui, je dois reconnaître que j’ai été un peu ébranlée, juste de réaliser qu’en trois heures de temps, sur la décision d’une évacuation partielle ou relocation comme on dit ici (le mot évac’ semble être tabou sur le terrain), un fonctionnement, une collaboration, un programme peuvent vite être remis en cause. Qui remonte, qui reste, qui prend en charge la situation des IDPs (Internal Displaced Persons) ?

Pour la psycho rigide que je suis, la « Monica » qui aime bien que tout soit en ordre, bien à sa place, j’ai un peu de mal à reprendre le contrôle de ma petite organisation si chère mais je me dis que tant que ma boite mail professionnelle est parfaitement rangée, classée et archivée, tout n’est pas perdu et qu’il me suffit d’un tout petit peu de temps pour retrouver le leadership sur le contrôle et le rangement.

Allez, je m’en vais vous laisser non sans vous faire des bisous tout pleins. Prenez soin de vous mes petits loups chéris et dites vous bien que tant que votre bibi nationale, en pleine crise, pense à évacuer son champagne, c’est qu’elle a encore de la ressource. D’ailleurs, ce champagne va être bu sans doute ce soir pour l’anniversaire de notre chef de mission, en saisissant l’occasion d’être tous ensemble sur Ampara.

Avec toute mon affection

Audrey

ps: demain retour possible sur Batticaloa...

lundi, août 21, 2006

AMPARA <=> MONTREAL

audrey (21.8.06 11:33)
Coucou ma petite Narri, comme je suis contente pour vous.
Votre petit nid d'amour est trop mimi.
Je pense bien fort a toi et je suis tellement contente de ce rêve que tu réalises enfin. Profite bien, prend tout ce qui a à prendre et saoule toi de tous ces paysages et tous ces bons moments que vous allez découvrir là bas.
Je pense bien fort a toi et merci de nous faire partager tout ca, j'ai l'impression d'y être un peu aussi.
Je t'embrasse.

Explications du Web Father :

Pas de nouvelles de BeeBee en direct mais sur le site d'une amie très proche, une confidente, une complice de BeeBee qui vient tout juste de z'immigrer avec son mari, j'ai trouvé ce petit commentaire qui prouve que notre BeeBee est toujours connectée.

J'ai donc modifié le Blog de BeeBee en mettant qqs liens vers des blogs amis y compris celui de votre serviteur.

mardi, août 15, 2006

Sri Lanka: la Suisse propose ses bons offices




14 août 2006 - 21:42

Sri Lanka: la Suisse propose ses bons offices

De violents affrontements se sont poursuivis lundi à Colombo. (Keystone)

La Suisse appelle les parties en conflit au Sri Lanka à cesser les hostilités. Berne est disposée à apporter sa contribution à l'organisation de pourparlers de paix.
Par le passé, la Suisse a déjà joué un rôle important entre l'armée sri-lankaise et les rebelles tamouls.

Dans un communiqué publié lundi, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) «déplore les souffrances dont sont victimes les populations» des zones de combats. Il se dit notamment «indigné» du bombardement d'un foyer pour enfants dans le nord-est du pays, qui a coûté la vie à 61 lycéennes, selon les rebelles des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE). Le DFAE 'condamne' en outre l'assassinat samedi du secrétaire général adjoint du Secrétariat pour la paix, une instance du gouvernement sri lankais. Ketheesh Loganathan était fortement engagé en faveur d'une solution pacifique au conflit, relèvent les services de Micheline Calmy-Rey.

La table des négociations

Le DFAE appelle l'armée sri-lankaise et les rebelles tamouls à «cesser immédiatement les hostilités et à revenir à la table des négociations». Il exhorte aussi les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à protéger la population civile. Berne juge 'urgent' que les belligérants garantissent aux organisations humanitaires l'accès aux populations dans le besoin, afin de permettre la mise sur pied des opérations de secours. Le personnel des organisations humanitaires doit absolument être protégé, ajoute le DFAE.La semaine dernière, plusieurs ONG suisses avaient exprimé leurs inquiétudes et annoncé l'interruption de plusieurs de leurs projets.L'agence helvétique de coopération (DDC) n'a, quant à elle, pas modifié ces activités au Sri Lanka. La DDC y est active depuis de nombreuses années au travers de programmes de promotion de la paix. Un engagement qui s'est intensifié suite au tsunami de décembre 2004.

Le rôle de la Suisse

Depuis longtemps, la Suisse joue d'ailleurs rôle important entre les partis au conflit au Sri Lanka. Plus de 35'000 Tamouls vivent en Suisse, ce qui en fait un pays particulièrement important pour la politique étrangère helvétique.Berne soutient ainsi activement le processus de paix, pour lequel la Norvège tient le rôle de facilitateur.En février dernier, des négociations entre le gouvernement de Colombo et les rebelles des Tigres de libération de l'Eelam tamoul se sont tenues à Bossey à Céligny près de Genève.Au début des années 2000, plusieurs délégations des deux camps sont aussi venues en Suisse afin d'étudier son modèle fédéraliste. Une voie à explorer pour résoudre le conflit au Sri Lanka.swissinfo et les agences


CONTEXTE

La guerre civile du Sri Lanka a commencé au milieu des années 70. Elle oppose le gouvernement de Colombo au mouvement séparatiste des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE.Le conflit s'est atténué suite au tsunami de décembre 2004 qui a tué plus de 30'000 personnes au Sri Lanka, pour reprendre 8 mois plus tard suite à l'assassinat du ministre des affaires étrangères sri-lankais Lakshman Kadirgamar.


FAITS MARQUANTS

Ces 20 dernières années, la guerre civile a couté la vie à 62'000 personnes et jeté sur les routes environ 800'000 Sri-lankais.
La Suisse a débloqué 10,5 millions de francs d'aide d'urgence suite au Tsunami. En 2005, le total de l'aide suisse s'est monté à 16,95 millions de francs.
Plus de 35'000 Sri-lankais, la plupart tamouls, vivent en Suisse. 10% d'entre eux ont pris la nationalité helvétique. Cette communauté est une des plus importante de la diaspora sri-lankaise, après celles du Canada, d'Allemagne et de Grande-Bretagne.

LIENS

Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) (http://www.eda.admin.ch/content/eda/f/home.html)
Le communiqué du DFAE sur le Sri Lanka (http://www.eda.admin.ch/eda/f/home/singlem.html?id=6576)
La DDC au Sri Lanka (http://www.deza.admin.ch/index.php?navID=21121&langID=2&userhash=978521de214d8754b1549a0f02c09459)

URL de cet article: http://194.6.181.127/fre/swissinfo.html?siteSect=105&sid=6973413





dimanche, août 13, 2006

MESURES PREVENTIVES


Un appel téléphonique de notre "missionnaire" pour nous dire qu'à titre préventif, la mission TDH a évacué sur AMPARA.

Pas de risques immédiats là où elle se trouvait mais fortes recommandations des ambassades et consulats compte-tenu des derniers évènements.

Voici la conclusion de BeeBee :

"Nous sommes sous protection du Sri Lanka. Nous avons du saucisson et de la bière pour nous remonter la moral et j'ai réussi à évacuer mon champagne. Tout va bien et bons baisers à toutes et tous."


Des personnes demandent quels sont les évènements sous-entendus par BeeBee et à l'origine du repli sur Ampara. Voici l'information "officielle" :

dimanche 13 aout 2006, 5h27
Offensive des Tigres tamouls sur la péninsule de Jaffna
COLOMBO (AP) - Les séparatistes tamouls ont lancé samedi une offensive pour tenter de reprendre la péninsule de Jaffna, coeur du pays tamoul dans le nord du Sri-Lanka. Les combats, parmi les plus sanglants depuis le cessez-le-feu de 2002, ont fait samedi plus de 200 morts dans les rangs de la rébellion et 27 dans ceux des forces gouvernementales, selon le porte-parole de l'armée Athula Jaywardana.
Des milliers de civils, privés d'électricité et de téléphone, seraient en outre pris au piège des combats, qui se concentrent autour du village de Muhamalai, point stratégique sur l'unique route menant au centre de la péninsule et situé à la rencontre des zones gouvernementale et rebelle.
Les Tigres ont lancé samedi matin des attaques contre des bases de la marine à Trincomalee, avant de pousser notamment sur Muhamalai, précise le porte-parole militaire. Les combats se poursuivaient samedi soir.

Dans le même temps, dans la banlieue de Colombo la capitale, Ketheesh Loganathan, secrétaire général adjoint du Secrétariat pour la paix, mis sur pied pour coordonner le processus de paix depuis 2002, a été abattu chez lui par des inconnus, selon la police. Dimanche, les autorités ont accusé les rebelles d'avoir commis le meurtre dans leur "quête (visant à) éliminer des citoyens tamouls proéminents du Sri Lanka opposés à (leur) impitoyable brutalité", selon une déclaration diffusée sur le site Web du gouvernement. Les Tigres tamouls n'ont fait aucun commentaire dans l'immédiat.
Loganathan était l'ancien conseiller politique d'un groupe séparatiste tamoul qui a rendu les armes en 1987, et s'oppose depuis à la politique des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE).


La péninsule de Jaffna, où sont stationnés 40.000 soldats sri-lankais, est le coeur du pays tamoul. Elle a été le théâtre d'intenses combats pendant les 20 années de guerre, changeant de mains à plusieurs reprises, jusqu'à l'offensive gouvernementale de 1995. Depuis, la plus grande partie du secteur est contrôlée par les forces de Colombo. AP
nc/v/mgh/v65


UNE HISTOIRE DE DRAPEAUX

13/08/06

Une histoire de drapeaux

Chaque pays dans le monde a son drapeau, symbole de ce qu'il est et de ce qu'il veut paraître être, souvent lié à une histoire de peuple, de renversement ou de prise de pouvoir.

Le drapeau comme symbole de manifestation pour le peuple, accroché aux fenêtres pour tous les évènements quel qu'ils soient de la coupe du monde au conflit au Liban. Ils représentent l'identification d'une idéologie, d'une volonté d'appartenance.

Sur le terrain, nous voyons fleurir pléthore de drapeaux, emblème protecteur et signifiant de la présence humanitaire dans les régions touchées du monde. Sauf qu'aujourd'hui, le drapeau ne protège plus des balles, des tueries incompréhensibles, des massacres au cours desquels des innocents se font assassinés.

Ils sont en berne aujourd'hui les drapeaux si différents, si colorés des humanitaires sur la petite ville de Batticaloa. Et pour la première fois depuis que je suis sur le terrain, quelque soit le nom ou le mandat de l'organisation, le drapeau est le même : blanc, signe de deuil au Sri Lanka. Il flotte au vent devant chaque office en mémoire à un massacre sans précédent dans le milieu qu'est l'humanitaire.

Choqués nous le sommes tous, cette tuerie, à priori de sang froid, nous renvoie à notre propre vulnérabilité, au fait que l'Homme est capable du meilleur mais surtout du pire. Tel est le paradoxe de cette histoire : des hommes tentant de faire autour le meilleur ont été froidement tués par des hommes faisant le pire.

Ce qui me frappe le plus c'est ,qu'au-delà de l'horreur de la situation, la mort de 17 personnes sans raison apparente, le fait que dans le monde humanitaire, même si parfois nous intervenons plus auprès d'une population que d'une autre, nous tentons toujours de garder cette approche qui vise à dire que quelque soit la couleur de peau, la religion, la nationalité, nous intervenons auprès des populations en difficulté et que les besoins changent aux aléas de la vie et qu'une population dite vulnérable peut retrouver le chemin de la force tandis qu'une autre peut à son tour devenir vulnérable. Cela me rappelle un soir à Jérusalem, j'étais en ville au volant de ma voiture, le portable collé à l'oreille et la musique à fond. Sans le sticker sur la voiture, jamais on aurait pu croire que je fusse une humanitaire. Jérusalem est une ville moderne comme il en existe beaucoup dans le monde, qui n'a rien à envier en termes de technologie et puis soudain, je suis là au feu rouge, et je réalise que les seules voitures qui m'entourent sont celles d'autres organisations. Ce soir-là, je me suis demandée à quoi ressemblerait Paris dans une telle situation et j'ai réalisé que quelque soit la région du monde, nous ne sommes pas à l'abri d'un renversement de situation. Paris a d'ailleurs en son temps connu des interventions humanitaires au lendemain de la guerre.

Il pleut aujourd'hui sur Batticaloa alors que nous nous apprêtons à nous rendre à une commémoration au bureau ACF. Même si à mon retour du Burundi, j'avais une certaine colère envers cette organisation par rapport à mon programme, il n'en reste pas moins que j'ai un temps fait partie de ce mandat, que je m'y suis reconnue alors aujourd'hui, c'est plus mon cœur qui parle. Je l'ai porté (uniquement pour dormir soit), ce tee-shirt qui n'a pas protégé cette semaine des innocents au Sri Lanka.

Que nos meilleures pensées accompagnent les familles des victimes.

Pour ma part, et je sais que cela ne rassure pas, je suis de plus en plus convaincue que ma place est ici et ailleurs dans ce monde, là où les droits de l'homme et droits humanitaires sont bafoués. Même si aujourd'hui, nous sommes à la limite de la déclaration de guerre, même si les sacs en cas d'évacuation sont prêts, je sais que je suis à la bonne place. Et pourquoi ? Parce que malgré tout, je suis une inconditionnelle du genre humain, parce qu'au comble de l'horreur, on voit parfois le meilleur, parce que je ne peux pas faire comme si cela ne me touchait pas. Aujourd'hui, nous avons fait une réunion de sécurité avec le staff et j'ai demandé à faire une minute de silence. Ceux qui comprennent l'anglais, n'avaient pas attendu la fin de la traduction pour déjà se lever et prier.

Et comme à chaque fois, alors que pour nous, il nous suffit de brandir le passeport pour se retrouver à l'abri, le staff se fait presque plus de soucis pour nous que pour eux. Et tant que nous restons, ils trouvent la force de continuer, même si en ce moment, on ne travaille pas autant que nous le voudrions.

Pour le reste de la situation politique ici, en résumé, il nous est demandé d'avoir en plus de nos visas de résident, des permis de travail pour rester au Sri Lanka. Une montagne de galère avec des tonnes de papiers pour ne pas avoir l'assurance de pouvoir rester. Volonté de diminuer la présence expatriée sur le terrain ? Allez savoir.


Pour conclure sur une note plus positive, nous venons enfin de finir notre chanson sur le CHILD LABOR et le clip aussi est fini. Deux chaînes de télé locales sont intéressées pour la diffuser et il se pourrait même que l'on trouve des sponsors pour faire un album. Alors aujourd'hui, pour se redonner du moral, nous l'avons mis en boucle au bureau, avec un petit côté fier.

Mes petits loups, soyez rassurés, je ne prendrai aucun risque inutile et de toutes façons, Tdh ne prendra aucun risque en ce qui nous concerne.

Je vous embrasse fort

Audrey


Offensive des Tigres tamouls sur la péninsule de Jaffna
( AP, dimanche 13 aout 2006, 5h27) COLOMBO (AP) -
Les séparatistes tamouls ont lancé samedi une offensive pour tenter de reprendre la péninsule de Jaffna, coeur du pays tamoul dans le nord du Sri-Lanka.


LCI

09h01
Le gouvernement sri-lankais prêt à renouer les pourparlers de paix avec les rebelles tamouls malgré les affrontements qui ont fait plus de 177 morts (responsable du gouvernement)
08h59
Sri Lanka/Combats - L'armée dit reprendre le dessus dans le Nord

samedi, août 12, 2006

2006-08-12

Sri Lanka: plus de 170 morts dans des affrontements, un haut responsable assassiné
( AFP, samedi 12 aout 2006, 22h38) Un haut responsable sri-lankais du processus de paix au Sri Lanka a été assassiné samedi à Colombo, alors que les combats entre les rebelles tamouls et l'armée se sont intensifiés faisant au moins 177 morts et plus de 300 blessés dans le nord et l'est de l'île.

Sri Lanka : plus de 120 morts et 280 blessés dans des affrontements
( AFP, samedi 12 aout 2006, 16h39) De violents affrontements entre rebelles tamouls et soldats srilankais ont fait 127 morts au moins et 280 blessés samedi, a annoncé l'armée.


Sri Lanka: nouveaux affrontements, appels à un cessez-le-feu immédiat
( AFP, samedi 12 aout 2006, 13h04) De nouveaux affrontements ont eu lieu samedi au Sri Lanka entre les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) et l'armée, faisant au moins quatre morts et 80 blessés, alors que les co-présidents des donateurs pour le Sri Lanka (Etats-Unis, Union européenne, Japon et Norvège) appellent à un cessez-le-feu immédiat.


Les Tigres tamouls disent avoir pénétré à Jaffna, au Sri Lanka
( Reuters, samedi 12 aout 2006, 10h00) JAFFNA, Sri Lanka (Reuters) - Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul ont annoncé samedi avoir franchi des positions de l'armée sri-lankaise dans l'extrême Nord de l'île et avancer dans la péninsule de Jaffna, contrôlée par le gouvernement.

Sri Lanka: de nouveaux affrontements font au moins 4 morts et 80 blessés
( AFP, samedi 12 aout 2006, 9h30) De nouveaux affrontements ont eu lieu samedi entre les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) et les forces de sécurité dans le nord et le nord-est du Sri Lanka faisant au moins quatre morts et 80 blessés, selon l'armée.




Sri Lanka: violents affrontements


Publié le 12/08 à 15:16

Des affrontements entre rebelles tamouls et soldats gouvernementaux ont fait plus de 120 morts et 280 blessés samedi


Les combats des dernières semaines sont les pires depuis la conclusion d'une trêve en février 2002.
Les co-présidents des donateurs pour le Sri Lanka (Etats-Unis, Union européenne, Japon et Norvège) ont appelé samedi les autorités sri-lankaises et les rebelles tamouls à un cessez-le-feu immédiat.

Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) ont lancé entre 400 et 500 guerilleros sur la ligne de front dans le nord et le nord-est de l'île, a dit un porte-parole militaire.
"Nous estimons que de 100 à 150 Tigres au moins ont été tués et 200 à 250 blessés" dans les combats sur la péninsule de Jaffna et un îlot proche, a-t-il dit.L'armée régulière a de son côté essuyé des pertes.
Trois officiers, vingt-deux autres militaires et deux marins ont été tués, a-t-il précisé. Huit officiers et 72 autres militaires ont aussi été blessés.
Depuis des mois, le Sri Lanka est en proie à une véritable flambée de violence. Plus de 60.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en 1972.
Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul réclament une large autonomie du nord-est sri-lankais, peuplé en majorité de Tamouls et qu'ils contrôlent en grande partie.
Jugeant "intolérables" les souffrances imposées aux civils, les quatre pays donateurs sont "particulièrement inquiets de la crise humanitaire qui s'aggrave".
En outre, Washington, Bruxelles, Tokyo et Oslo appellent à "des enquêtes internationales indépendantes au sujet des accusations concernant des violations des droits de l'Homme, dont le meurtre de dix-sept Sri Lankais travaillant pour l'ONG française" Action contre la Faim.

13h13
Affrontements au Sri Lanka :
plus de 120 morts, 280 blessés

12h52
Sri Lanka : Etats-Unis, UE, Japon et Norvège appellent à un cessez-le-feu immédiat





ABC News

Sri Lanka rebels break through northern defenses

JAFFNA, Sri Lanka (Reuters) - Sri Lanka's Tamil Tiger rebels broke through military defenses in the island's far north and overran army bunkers on Saturday, truce monitors said, as the fiercest figh...

Sri Lanka rebels say fighting spreads north

The Tamil Tigers say the Sri Lankan military has attacked their northern territory and bombed a training camp in the east, killing many rebels, as the battlefront of the worst fighting since a 2002 ...








vendredi, août 11, 2006

BOMBARDEMENTS

SRI LANKA

Sri Lanka : une base rebelle bombardée

L'armée a bombardé vendredi une importante base des rebelles tamouls dans le nord-est du pays, faisant "beaucoup de victimes".

Selon les déclarations d'un porte parole des Tigres, l'aviation sri-lankaise a bombardé vendredi 11 août une importante base des rebelles tamouls dans le nord-est du Sri Lanka faisant "beaucoup de victimes".

Le porte-parole S. Puleedevan a indiqué que l'aviation avait procédé à au moins cinq sorties visant une base des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) dans le district de Batticaloa.
"Ils ont bombardé une de nos bases. Il y a beaucoup de victimes mais je n'ai pas les détails", a-t-il déclaré.

Des responsables d'ONG à Batticaloa, ville contrôlée par le gouvernement, ont dit être au courant d'un certain nombre non précisé de victimes dans la zone après des attaques aériennes survenues vendredi après-midi.

"C'est une violation du cessez-le-feu et cela montre que le gouvernement du Sri Lanka n'est intéressé que par la guerre", a accusé le porte-parole rebelle.
Deux semaines de combats pour le contrôle d'un canal d'irrigation dans le nord-est du pays viennent déjà de faire plus de 440 morts, en violation de la trêve conclue en février 2002.

Les organisations humanitaires dans l'attente

Cette dernière offensive intervient alors que les organisations humanitaires attendent le feu vert du gouvernement pour se rendre dans les zones tenues par les rebelles dans le nord-est du pays où plusieurs dizaines de milliers de personnes ont été déplacées par les récents combats.

Selon les Tigres, 42.000 personnes ont fui les combats vers les zones tenues par les rebelles, en plus des 30.000 qui se sont réfugiées dans les villes contrôlées par les forces gouvernementales.
Les affrontements qui ont commencé le 26 juillet sont les pires depuis la trêve conclue en février 2002 sous l'égide d'Oslo.

Les LTTE réclament une large autonomie du Nord-Est sri-lankais, peuplé en majorité de Tamouls et qu'ils contrôlent en grande partie.
Plus de 60.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit.
© Le Nouvel Observateur



Sri Lanka:
l'aviation bombarde des zones contrôlées par les Tigres Tamouls
AP 11.08.06 15:08

COLOMBO, Sri Lanka (AP) -- L'aviation du Sri Lanka a bombardé vendredi des zones contrôlées par les Tigres Tamoul dans l'est du pays, selon un porte-parole des rebelles, indiquant l'ouverture possible d'un nouveau front dans le conflit entre la guérilla et le pouvoir. La zone visée se trouve du district de Batticaloa, à environ 90km au sud d'un réservoir d'eau situé dans le district Trincomalee qui fait l'objet d'intenses combats entre les Tamouls et les forces gouvernementales depuis deux semaines. "Il semble qu'il y ait des victimes", a déclaré Seevarathnam Puleedevan, un haut responsable Tamoul. AP

SWISSINFO

9 août 2006 - 21:49
Le dilemme des ONG au Sri Lanka

Les ONG suisses actives au Sri Lanka ont exprimé leur vive inquiétude après le meurtre le week-end dernier de 17 employés d'une organisation humanitaire française
Certaines de ces organisations ont interrompu ou repoussé leurs projets situés dans les zones de conflit. Mais les humanitaires suisses n'entendent pas quitter le pays, malgré l'escalade de la violence entre les troupes gouvernementales et les rebelles tamouls.

L'assassinat des employés de l'ONG Action contre la faim constitue la première agression contre des humanitaires dans le cadre de la guerre civile sri-lankaise. Ce qui a suscité une vague de condamnations.Les corps des 17 victimes ont été retrouvés sur la côte nord-est de l'île, près de Muttur, une ville du district de Trincomalee proche d'une zone de combat.«Notre équipe sur place a peur, car il n'y a jamais eu de telles attaques contre les ONG », souligne Anja Bouerdick, porte-parole de Terre des Hommes de poursuivre.«Nous avons dû stopper nos activités dans certaines zones pour procéder à une évaluation de la situation. La sécurité de nos employés passe avant tout», précise Anja Bouerdick.Et cette dernière de pousuivre: «Nous n'entendons pas plier bagage, car la situation peut changer très rapidement. Nous préférons donc geler nos activités dans ces zones de combats et attendre que la situation se calme.»Basée à Lausanne, Terre des Hommes Suisse a quelque 200 employés au Sri Lanka, dont 12 expatriés. Plus de 100 volontaires travaillent également pour l'ONG suisse dans les provinces d'Ampara et de Batticaloa.

Sécurité renforcée

Basée à Zurich, l'Œuvre suisse d'entraide ouvrière (OSEO ) a engagé un agent de sécurité pour protéger son équipe de 70 personnes active loin des zones de combat.«Si nous apercevons des avions de combat, nous faisons rentrer nos employés. C'est arrivé une fois ces dix derniers jours », précise Ruth Dällenbach.«Notre agent de sécurité participe à des réunions quotidiennes avec des représentants de l'ONU et de la Croix-Rouge depuis le regain du conflit, ajoute la porte-parole de l'OSEO. Mais les dernières violences n'ont pas eu d'impact sur notre travail. »Depuis avril dernier, le conflit a connu une nouvelle escalade. Et ce en dépit de l'engagement pris par les deux parties - en février à Genève – de respecter un accord de cessez-le-feu conclu en 2002.

L'action du gouvernement suisse

De son coté, l'agence helvétique de coopération (DDC) n'a pas modifié ces activités au Sri Lanka, selon son porte-parole.La DDC est active au Sri Lanka depuis de nombreuses années au travers de programmes de promotion de la paix. Un engagement qui s'est intensifié suite au tsunami de décembre 2004.«Depuis longtemps, nous avons des règles de sécurité très strictes », précise Jean-Philippe Jutzi.Et de préciser : «Dans la province de Trincomalee, les déplacements sont réduis au minimum depuis plusieurs semaines. Et depuis l'assassinat des membres d'Action contre la faim, nous sommes encore plus vigilants. »swissinfo, Matthew Allen


CONTEXTE

La guerre civile du Sri Lanka a commencé au milieu des années 70. Elle oppose le gouvernement de Colombo au mouvement séparatiste des Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE.Le conflit s'est atténué suite au tsunami de décembre 2004 qui a tué plus de 30'000 personnes au Sr Lanka, pour reprendre 8 mois plus tard suite à l'assassinat du ministre des affaires étrangères sri-lankais Lakshman Kadirgamar.Les affrontements dans le district de Trincomalee – un bastion du LTTE dans le Nord-Est de l'île - ont démarré après la fermeture par les rebelles d'un réservoir assurant l'approvisionnement en eau.


FAITS MARQUANTS

Ces 20 dernières années, la guerre civile a couté la vie à 62'000 personnes et jeté sur les routes environ 800'000 Sri-lankais.
La Suisse a débloqué 10,5 millions de francs d'aide d'urgence suite au Tsunami. En 2005, le total de l'aide suisse s'est monté à 16,95 millions de francs.
Plus de 35'000 Sri-lankais, la plupart tamouls, vivent en Suisse. 10% d'entre eux ont pris la nationalité helvétique. Cette communauté est une des plus importante de la diaspora sri-lankaise, après celles du Canada, d'Allemagne et de Grande-Bretagne.

LIENS

La DDC au Sri Lanka (http://www.deza.admin.ch/index.php?navID=21121&langID=2&userhash=978521de214d8754b1549a0f02c09459)
Terre des Hommes - Suisse (http://www.tdh-geneve.ch/www/index.php?lang=fr&page=main)
L'OSEO au Sri Lanka (http://www.sah.ch/index.cfm?ID=E0E334FF-C767-66DA-9C657B3A5C10B2C5)

URL de cet article: http://194.6.181.127/fre/swissinfo.html?siteSect=105&sid=6961326

lundi, août 07, 2006

BIEN ARRIVEE !

Chers tous,

un petit mail rapide pour vous signaler que je suis bien arrivée chez moi sur Batticaloa, qu'effectivement le drame ACF touche tt le monde mais que je vais bien, je suis dans ma belle maison sur le point de prendre une douche.

pour la suite, je vous en parlerai lors de ma lettre hebdo/bi mensuelle

des bisous

Audrey

NE PAS RESTER INDIFFERENT

VIOLENCES

Sri Lanka : une autre ONG endeuillée

Action contre la faim suspend ses activités après la mort de 17 de ses employés.

Architectes de l'urgence a annoncé la mort de trois personnes.

Les corps des quinze membres d'Action contre la Faim, (ici, des membres de l'ONG en mission au Pakistan), ont pu être identifiés grâce aux T-shirts qu'ils portaient, aux couleurs de l'ONG (SIPA)

L'association Architectes de l'urgence a annoncé lundi 7 août qu'un de ses salariés et deux autres ouvriers sri-lankais ont été tués la semaine dernière lors des combats à Muttur dans le nord-est du Sri Lanka.
Cette nouvelle survient le jour où Action contre la faim a décidé de suspendre après la mort de 17 de ses employés.
L'ONG ne disposait pas d'éléments précis lundi en fin de journée sur les circonstances précises de la mort des trois ouvriers, dont un seul était salarié de l'association.
Selon le président d'Architectes de l'urgence, Patrick Coulombel, quatre autres salariés de l'association ont également été blessés, "a priori victimes de bombes à fragmentation (...), des tirs qui émanaient de l'armée sri-lankaise" en représailles contre les Tamouls, a-t-il expliqué. Les trois ouvriers auraient été tués "au même moment", a-t-il ajouté."Je ne pense pas que cela (les tirs, ndlr) s'adressait à nous" a déclaré Patrick Coulombel, estimant que les civils ont été "des victimes collatérales".
Au total, une quarantaine de Sri-Lankais employés par l'association travaillaient à Muttur, pour la reconstruction du pays à la suite au tsunami de décembre 2004.
"Nous avons un programme de construction de 120 maisons, dont 80 ont débuté", selon le président de l'ONG.Lundi soir, l'ONG assurait que cet événement ne remettait pas en cause la mission. Dès la fin des hostilités nous remettrons des gens", a déclaré Patrick Coulombel.

L'association, dont la base logistique est à Amiens (Somme) et le siège social à Paris, a été créée en avril 2001 après les inondations dans la Somme. Elle intervient notamment après les séismes.ACF suspend ses activitésDe son côté, l'ONG Action contre la Faim (ACF) a annoncé la suspension de ses opérations humanitaires après la mort de 17 de ses membres au Sri Lanka. Les corps de quinze Tamouls -onze hommes et quatre femmes- travaillant pour Action contre la faim, découverts vendredi au siège local de leur mission dans le nord-est, ont été récupérés et étaient en cours d'autopsie mardi 8 août.
"Les corps ont été amenés dans trois véhicules tôt ce matin et les autopsies sont en cours", a déclaré un responsable du principal hôpital du port de Trincomalee (nord-est).
Le responsable a indiqué que les corps seraient rendus aux familles pour les funérailles mardi après l'autopsie. "Il y aura sans doute des funérailles communes mais c'est aux proches (des victimes) de décider", a-t-il ajouté.Les circonstances de leur mort n'étaient toujours pas connues mardi mais des témoins ont affirmé avoir vu les corps dimanche et dit qu'ils avaient été abattus par balle.
Responsable ?
Les 17 membres de l'ONG tués travaillaient dans la ville de Muttur à la réhabilitation après le tsunami de la fin 2004, notamment par l'intermédiaire d'un programme sur l'eau et l'assainissement.
Lundi, deux nouveaux corps de membres de l'ONG ont été retrouvés, portant à 17 le nombre de victimes. Les deux hommes dont les corps ont été retrouvés lundi se trouvaient à bord d'une voiture. Ils auraient été tués alors qu'ils tentaient de fuir le siège local de l'organisation. Les LTTE ont accusé les militaires d'être responsables de ces morts. L'armée, qui a par ailleurs accusé les Tigres d'avoir tué plus de 100 civils, a réfuté ces accusations. "Nous n'avions pas d'hommes dans la zone au moment où ils sont supposés avoir été tués", a déclaré son porte-parole Upali Rajapakse. (avec AP)
© Le Nouvel Observateur

Les 17 humanitaires tués par balles, ACF suspend son action

Par D.H. avec AFP
Action contre la faim a confirmé mardi que ses 17 humanitaires tamouls retrouvés morts à Muttur ont été tués par balles. L'organisation française a décidé de suspendre "pour l'instant" son activité au Sri Lanka.
Créé le 08 août 2006
Mis à jour le 08 août 2006 à 16h18

Ils ont été exécutés d'une balle dans la tête, même pas dans une embuscade. L'autopsie des corps des 17 employés tamouls d'Action contre la Faim retrouvés morts à Muttur dans le nord-est du Sri Lanka (15 vendredi et 2 autres lundi) l'a confirmé, a annoncé mardi ACF.

Même si la manière dont leurs collègues ont retrouvé les corps de ces 13 hommes et 4 femmes ne laissait que peu de doute : gisant au sol faces contre terre dans le bureau de l'agence de l'ONG.
Cette dernière a dépêché une équipe sur place lundi, malgré les combats qui font rage dans la zone, pour officialiser le bilan et récupérer les corps. Ils ont ainsi pu être ramenés à l'hôpital de Trincomalee, à une dizaine de kilomètres de là.

ACF suspend "pour l'instant" son action

La directrice des ressources humaines d'ACF est déjà sur place. Et le directeur général d'ACF, Benoît Miribel, doit se rendre au Sri Lanka mercredi pour assister aux cérémonies de deuil de ces 17 personnes âgées de 23 à 54 ans. Il entend également insister encore pour qu'une enquête indépendante soit diligentée.

ACF a par ailleurs annoncé lundi qu'elle allait suspendre "pour l'instant" ses actions humanitaires et réexaminer sa présence dans ce pays, où elle est présente depuis 10 ans. L'organisation compte 224 employés sri-lankais et une quinzaine d'expatriés.
Elle intervient auprès d'un millier de familles pour favoriser de meilleures conditions d'hygiène et l'accès à l'eau potable, après le tsunami de décembre 2004, notamment à Muttur, théâtre de violents combats entre l'armée et les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) qui ont fait plus de 400 morts.
Le site www.tamilnet.com, proche des rebelles tamouls, a imputé ce massacre à l'armée qui accuse les rebelles.
Sri Lanka : ACF va "réexaminer" sa présence

L'organisation non gouvernementale française Action contre la faim (ACF) a annoncé lundi qu'elle allait "réexaminer" sa présence au Sri Lanka après la mort de 15 de ses employés dans le nord-est du pays. Le pays est actuellement proie à de violents combats entre l'armée et les rebelles tamouls.

Créé le 07 août 2006
Mis à jour le 07 août 2006 à 12h11


Quelques heures après la macabre découverte de quinze employés locaux d'Action contre la faim (ACF), retrouvés morts dans le nord-est du Sri Lanka, l'organisation non gouvernementale française a annoncé lundi qu'elle allait "réexaminer" sa présence dans le pays. Le Sri Lanka est actuellement en proie à des violents combats entre l'armée et les rebelles tamouls.
A Paris le directeur général d'ACF Benoît Miribel a déclaré dimanche que la priorité de l'ONG était de "récupérer les corps et déclencher une enquête pour connaître les responsables de ce massacre. Nous avons tenté de voir ce qui se passait dans cette zone mais les militaires ont empêché une de nos équipes d'y entrer".
220 employés, 18 expatriés
"Pour l'instant on ne quitte pas la zone", a ajouté le responsable, qui devait lui-même se rendre lundi à l'ambassade du Sri Lanka à Paris pour que les autorités sri-lankaises ouvrent l'accès à Muttur. Selon le siège d'ACF à Paris, l'organisation compte 220 employés sri-lankais et 18 expatriés, dont une quinzaine sont actuellement déployés dans le port de Trincomalee, situé à une dizaine de kilomètres de Muttur.
Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) ont accusé les forces gouvernementales d'avoir tué les employés d'ACF. L'armée sri-lankaise a réfuté ces accusations. "Nous n'avions pas d'hommes dans la zone au moment où ils sont supposés avoir été tués", a déclaré un porte-parole de l'armée. "Leur bureau ne se trouve pas dans la zone où nous avons mené des attaques à l'artillerie", a-t-il ajouté. Le gouvernement a annoncé qu'il allait ordonner une enquête "indépendante".
425 tués depuis le début des combats
L'armée a de son côté accusé les rebelles d'avoir massacré plus de 100 civils à Muttur. Rebelles et militaires s'affrontent depuis le 26 juillet dans cette région pour le contrôle d'un canal d'irrigation situé non loin de Muttur, en dépit d'une trêve conclue en 2002. Au moins 425 ont été tuées depuis le début de ces combats.
Avec un budget annuel de 2,6 millions d'euros, ACF fournit de l'eau potable aux zones côtières touchées par le tsunami de décembre 2004 et de l'assistance aux milliers de personnes déplacées par le conflit qui a fait plus de 60.000 morts depuis 1972.
D'après AFP

Les corps de 15 humanitaires découverts au Sri Lanka
L'organisation française Action contre la Faim a annoncé dimanche que les corps de quinze de ses employés locaux ont été retrouvés tués à Muttur, dans le nord-est du pays.
Créé le 06 août 2006 Mis à jour le 06 août 2006 à 20h45
Ce sont des humanitaires qui ont fait la macabre découverte. Quinze employés locaux de l'organisation non gouvernementale française Action contre la faim (ACF) ont été retrouvés abattus à Muttur, dans le nord-est du Sri Lanka, a annoncé dimanche le responsable regroupant les agences humanitaires dans le pays.
L'information a été confirmée dans la soirée par le directeur général d'ACF, Benoît Miribel, qui parle de "massacres de plusieurs dizaines de civils au Sri Lanka", dans lesquels figure cette équipe de locaux d'ACF. Il a réclamé une enquête pour connaître les responsables et affirmé que "pour l'instant", ACF n'allait pas quitter la zone, où travaillent 220 Sri-Lankais et 18 expatriés pour l'organisation.
Zone en plein combats
L'organisation française, comme toutes les organisations humanitaires, "n'a plus accès à cette zone depuis jeudi et nous n'avions plus de contact radio depuis vendredi." C'est pourquoi ACF avait décidé d'envoyer une autre équipe vérifier ce qui se passait.
"Nous ignorons comment ils sont morts et quand cela s'est produit", a expliqué le responsable au Sri Lanka. Mais les corps de ces onze hommes et quatre femmes, qui portaient tous des Tee-shirts avec le sigle de l'ACF, ont été trouvés, au sol, faces contre terre, dans le bureau de l'agence.
Muttur est l'épicentre des combats qui font rage depuis le 26 juillet entre les rebelles tamouls et l'armée et qui ont déjà tué 425 personnes. Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE, mouvement séparatiste tamoul) avaient accusé samedi les forces gouvernementales d'avoir tué 15 civils tamouls travaillant pour des ONG (d'après AFP).
(Photo TF1-LCI - archives)


Sri Lanka: 15 employés humanitaires tués
Publié le 07/08 à 10:42
Quinze travailleurs humanitaires locaux d'une organisation humanitaire française ont été découverts morts au Sri Lanka



Les Sri Lankais, qui oeuvraient pour l'organisation non-gouvernementale française Action contre la faim (ACF), ont été abattus dimanche à Muttur, où les combats entre des rebelles tamouls et l'armée sri lankaise font rage depuis le 26 juillet.
Les travailleurs humanitaires assistaient des familles affectées par le tsunami de 2004.

La plupart des victimes ont été tuées d'une balle dans la tête. Elles ont été identifiées grâce aux T-shirts qu'elles portaient, aux couleurs de l'ONG.
"Nous avions une équipe, qui en apprenant que leurs collègues avaient été attaqués, s'est rendue dans le bureau de Muttur", a déclaré Jeevan Thiagarajah, directeur exécutif du Consortium pour les agences humanitaires, qui regroupe les différentes ONG représentées dans le pays. C'est alors que la macabre découverte a été faite.

Jusque-là, les combats avaient empêché les organisations humanitaires d'accéder au secteur de Muttur.Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE, mouvement séparatiste tamoul) et les forces gouvernementales se renvoient mutuellement la responsabilité de cette tuerie.
Le blocage d'un canal est à l'origine des combats qui ont éclaté il y a une douzaine de jours, et qui constituent la plus grave violation du cessez-le-feu signé en 2002.
Une médiation norvégienne tente de mettre fin à cette crise.

Poursuite des violences au Sri-Lanka

COLOMBO - Les corps de 15 employés locaux de l'ONG française Action contre la faim ont été découverts tués dans la ville de Muttur, au nord-est du Sri Lanka. La région est en proie à des violences entre l'armée et les rebelles tamouls depuis plusieurs jours.Les corps de onze hommes et de quatre femmes, qui portaient tous des Tee-shirts avec le sigle de l'ACF, ont été découverts face contre terre dans leur bureau à Muttur, a indiqué le responsable de l'organisation regroupant les agences humanitaires dans le pays.
"Nous ignorons comment ils sont morts et quand cela s'est produit", a ajouté le responsable.

"Notre équipe s'est rendue à Muttur ce matin et a découvert les corps."Les Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE, mouvement séparatiste tamoul) avaient accusé samedi les forces gouvernementales d'avoir tué 15 civils tamouls travaillant pour des ONG.
Des diplomates français à Colombo ont pour leur part exclu la possibilité qu'un Français figure parmi les morts, soulignant qu'il n'y avait aucun travailleur humanitaire français dans la région de Trincomalee.
Les combats avaient jusqu'à présent empêché les organisations humanitaire d'accéder au secteur de Muttur. Le gouvernement srilankais n'a quant à lui pas fait dans l'immédiat de commentaire sur le sort des quinze employés d'ACF.
ACF est l'une des nombreuses organisations humanitaires présentes au Sri Lanka depuis le tsunami qui a dévasté en décembre 2004 les côtes de l'île faisant quelque 31'000 morts.
La région de Muttur a été le théâtre de violents combats entre les rebelles tamouls et l'armée gouvernementale qui a lancé le 26 juillet une offensive pour prendre le contrôle d'un canal d'irrigation stratégique. Les forces gouvernementales ont affirmé avoir pris totalement le contrôle de Muttur au cours du week-end.
Selon un bilan officiel, au moins 425 personnes ont été tuées. Le ministère de la Défense a en outre accusé les rebelles tamouls d'avoir tué une centaine de civils, des allégations rejetées par les Tigres.

COMMUNIQUE ACTION CONTRE LA FAIM en date du 04/08/2006

Sri Lanka : Recrudescence des combats : l’accès à de nombreuses populations totalement coupé
04/08/2006

Pour Action contre la Faim, un nouveau pas vient d'être franchi vers la reprise du conflit qui oppose les tigres Tamouls et l'armée Sri Lankaise. L'intensification des hostilités rend de plus en plus difficile voire impossible l'accès aux populations déjà vulnérabilisées par les violences.
Les violations du cessez-le-feu se multiplient.

Depuis 1 semaine, des combats d'une grande intensité se déroulent sur la côte est et ont abouti notamment à la prise du port de la ville de Muttur par les Tigres tamouls. Plus au sud dans le district de Batticaloa, l'aviation cinghalaise a pour la première fois bombardé les positions des « tigres tamouls » qui ont immédiatement répliqué par des tirs de roquettes. Cette escalade de violences laisse de moins en moins d'espoir pour un retour à la paix au Sri Lanka.

L'insécurité croissante va encore réduire l'accès aux populations
Les combats sur la ville de Muttur (district de Trincomale) -qui se poursuivent depuis plusieurs jours- ont conduit les équipes d'Action contre la Faim y intervenant à cesser toute activité.





Nous sommes sans nouvelles depuis ce matin 7h00 (heure française) d’une équipe d’employés Sri Lankais d’Action contre la Faim. Ils étaient depuis ce jeudi « bloqués » sur la base de Muttur, dans l’incapacité d’évacuer la ville par la route ou par tout autre moyen.





Dans cette zone, Action contre la Faim intervient auprès de 1000 familles pour favoriser de meilleures conditions d'hygiène et l'accès à l'eau potable. Cette intervention d'urgence avait été mise en place pour venir en aide aux personnes déplacées suite aux tensions interethniques et à la reprise des combats survenues en Avril et Mai derniers.

D'autres programmes liés à la relance agricole et d'autres activités économiques étaient également mis en place pour répondre aux besoins des victimes du tsunami de décembre 2004.
Alors que l'accès à l'eau et à la nourriture est déjà difficile pour les populations de la côte est du Sri Lanka, Action contre la Faim s'inquiète de devoir ralentir voire stopper ses programmes suite aux contraintes croissantes de sécurité. L’accès à de nombreuses populations déplacées ou restées notamment à Muttur est totalement coupé.

L’association redoute de nouveaux déplacements de populations fuyant les zones de combats et l’augmentation des besoins humanitaires dans cette zone.




Sri Lanka 8.08.2006
Guerre et crise humanitaire : la presse empêchée de travailler

Reporters sans frontières entend saisir la Mission internationale de surveillance pour qu’elle facilite le travail des journalistes dans les régions touchées par le conflit, et plus particulièrement à Muttur (Nord-Est). L’organisation déplore que les deux parties, le gouvernement et le Liberation Tigers of Tamil Eelam (LTTE), ne garantissent pas un accès des zones de conflits à la presse nationale et internationale.
« Nous sommes conscients que certaines régions du pays sont devenues très dangereuses du fait des combats, mais cela ne peut en aucun cas être un argument des autorités ou du LTTE pour interdire à la presse de se déplacer et d’enquêter sur la situation réelle dans l’Est et le Nord », a déclaré Reporters sans frontières.
« Alors que les victimes civiles se comptent par centaines, il est impératif que les deux parties laissent les humanitaires et les reporters travailler sans entraves dans les régions affectées. Il est urgent que l’on sache ce qui s’est passé à Muttur et dans les autres zones touchées par les affrontements », a ajouté l’organisation.
Depuis le début des combats dans la région de Trincomalee, plusieurs journalistes sri lankais et étrangers se sont vus refuser par l’armée sri lankaise l’accès à des villes stratégiques, notamment Muttur. Par ailleurs, l’armée bloque les accès aux zones contrôlées par le LTTE. Il est de fait impossible de s’y rendre par voie terrestre. Les séparatistes tamouls n’ont montré aucune volonté de permettre aux journalistes indépendants de couvrir le conflit depuis les zones sous leur contrôle. Et pendant leur offensive sur Muttur - ville à majorité musulmane - ils ont refusé l’accès à la presse et aux humanitaires.
Le 7 août, un groupe de journalistes, incluant notamment une équipe de la BBC, s’est vu refuser par l’armée l’accès à Muttur. C’est dans cette ville que 17 employés tamouls de l’ONG française Action contre la Faim ont été assassinés le samedi 5 août. Le gouvernement et le LTTE se rejettent mutuellement la responsabilité de ce massacre.
« La présence de très nombreux barrages de l’armée nous empêchent d’accéder à des zones pourtant loin des combats. Nous avons eu, après quelques jours, des autorisations officielles, mais sur le terrain, cela ne nous permet pas d’aller partout », témoigne une envoyée spéciale d’un média étranger. Tous les journalistes sur le terrain s’accordent à dire que les restrictions rendent très difficile la couverture du conflit et l’accès aux victimes.
La marine sri lankaise avait conduit, sous escorte, des journalistes à Muttur, le 5 août, depuis Trincomalee. Après l’annonce du LTTE, la veille au soir, de son retrait de la ville, les troupes gouvernementales avaient progressivement repris le contrôle de cette localité.
« Nous vivons dans la peur. (...) Notre devoir est d’informer, mais nous le faisons au péril de nos vies. (...) Toutes les restrictions qui nous sont imposées, nous privent d’un accès aux victimes de cette guerre », a expliqué au téléphone un journaliste basé à Trincomalee.
Reporters sans frontières est extrêmement préoccupée par le sort des correspondants tamouls, musulmans et cingalais basés dans la région de Trincomalee. « Les combats mais également les assassinats ciblés les placent dans une situation très périlleuse. Encore une fois, c’est le droit à l’information qui est bafoué », a ajouté Reporters sans frontières.
L’organisation rappelle que le 24 janvier 2006, Subramaniyam Sugirdharajan, 35 ans, correspondant du quotidien en langue tamoul Sudar Oli à Trincomalee, a été assassiné. La veille de sa mort, le journaliste avait rédigé un article sur les exactions des groupes paramilitaires tamouls. Malgré les promesses, l’enquête officielle sur ce meurtre est restée lettre morte.



Reporters sans frontières défend les journalistes emprisonnés et la liberté de la presse dans le monde. L'organisation compte neuf sections nationales (Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne, France, Italie, Suède et Suisse), des représentations à Bangkok, Londres, New York, Tokyo et Washington, et plus de 120 correspondants dans le monde.



© Reporters sans frontières 2006

dimanche, août 06, 2006

LES VACANCES SONT TERMINEES


Après une grosse semaine à se ressourcer à DEG, la "COORDINATOR" s'en retourne dimanche 6 aout 2006 pour Batticaloa.

Attention : elle est en "forme"


A bientôt pour de nouvelles "lettres Sri Lankaises"

HAPPY BIRTHDAY TO YOU


No comment

Pour une fois elle était présente le mois de son anniversaire.

C'était hier.

En ce moment elle vole vers COLOMBO après une escale à FRANCFORT.

Merci pour ces dix jours

Ton WebFather